Il y a comme un air de renouveau dans le film d’aventure. Ou alors c’est plutôt un air de déjà vu, voire même un air de nostalgie. Quoi qu’il en soit, Uncharted s’inscrit dans la tendance.
Sam et Nate sont orphelins et vivent dans un internat de bonnes sœurs. Ils sont passionnés d’Histoire et constamment à la recherche de nouveau trésors à voler. Un jour, Sam, l’aîné, disparaît sans laisser de traces hormis quelques cartes postales régulières et énigmatiques. Nate, devenu barman cleptomane, se retrouve embarqué par un vieux loup aventurier dans une quête pour retrouver un fameux trésor et peut-être aussi son frère.
Il s’agit de l’adaptation d’une série de jeux vidéos sortis sur Playstation (je n’y ai jamais joué) et on ne sera pas étonné d’apprendre qu’on tient là la toute première production du tout nouveau studio PlayStation Productions. Si l’on doit déduire la ligne du studio à partir de ce premier film on devine que l’innovation ne sera pas au cœur du projet. La trame du récit est des plus classiques, mêlant enjeux individuels (émotions familiales et tout ça) et fresque historique. De la présentation des personnages aux différents rebondissements, c’est balisé et on a peu de risque de se perdre en chemin. Outre les pièges dans des tunnels souterrains et autres codes à décrypter, on retrouve les pointes d’humour qui font partie du genre. Pas de surprise en vue donc. A l’interprétation, ça fonctionne bien. Tom Holland a toujours ce petit capital sympathie et le duo Wahlberg/Ali remplit sa fonction. De son côté, Banderas semble un peu perdu ou à côté de ses pompes et les tripatouillages linguistiques n’arrangent rien à l’affaire. A la mise en scène, c’est un peu too much et on enchaîne les cartes postales faciles. Au final, le seul regret véritable concernera les dernières péripéties, peu crédibles (c’est clairement un euphémisme) et rappelant le pire d’un Brendan Fraser sous CGI.
On conclura par un bilan mitigé. Le film n’est pas désagréable et il se regarde sans déplaisir mais l’entreprise est si formatée qu’on peine à trouver tout ça réjouissant. Il est probablement inutile de le préciser tant on finit par s’y habiter mais oui, il y aura une suite puis une franchise probablement exploitée jusqu’à l’agonie. D’ici là, si vous cherchez un truc léger et estival, ça devrait faire l’affaire.