Sortir de ce film et en faire le bilan de ce que j'ai vu m'a donné un résultat surprenant. C'est dingue comme il est pétri de bonnes idées ce film, que ce soit dans les personnages, dans l'univers ou bien même encore dans la participation de M et de Vanesse Paradis... Et pourtant, que de fadeur ! Commence est-ce possible d'ailleurs de rendre aussi insipide un spectacle qui pourtant semblait comporter autant d'épices ? C'est pourtant simple : toute la fadeur de ce "Monstre à Paris" tient finalement à sa réalisation. Comme quoi, ceux qui disaient que le travail d'un réalisateur était négligeable dans un film, ce film leur prouvera le contraire. Tout d'abord, quelle faute de goût à adopter un style visuel si « international » pour un univers qui se veut pourtant si créatif et décalé ? Les personnages sont ronds et lisses, sans caractère. Ce n'est pas compliqué : on croirait voir ces dessins-animés américains qui cherchent à trouver leurs marques parmi les Pixar et autres Dreamworks, et qui du coup adoptent un style qui se veut copier-coller mais qui est en fait totalement impersonnel. A cela s'ajoutent d'ailleurs de vraies lacunes de mise en scène : le rythme est des plus mollasson tandis que les dialogues manquent cruellement de profondeur et d'élan. C'est horrible, parce que certaines idées sont loin d'être inintéressantes, tout comme certains gags, mais faute à un mauvais timing et à une réalisation qui ne sait pas mettre l'accent sur les choses essentielles, tout tombe à plat. Dommage donc, j'avoue avoir été assez surpris par le manque de créativité de l'animation française qui, chose rare, est l'un des rares secteurs dans lequel l'imagination est à l'honneur. Et puis en rentrant chez moi, j'ai compris. Quand j’ai cherché à savoir qui était cet Eric Bergeron qui a mené ce film, je suis tombé sur le réalisateur de "La Route d'Eldorado" et de "Gangs de requins", soit les deux plus mauvais films d'animation de Dreamworks selon moi. Du coup, malheureusement, aucune surprise : quand on prend ce qu'il y a de pire aux Etats-Unis, il ne faut pas espérer en obtenir le meilleur en France...

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le 15 oct. 2017

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