15 minutes c'est déjà pas mal...

Ce court métrage surréaliste (que l'on doit à Buñuel et Dalí) se compose d'une succession de scénettes qui évoqueront chez certains un bon trip sous acide.

Le fil narratif a tendance à s'effacer devant la mise en scène et à mon humble avis c'était complètement prémédité (si votre honneur!). Il semblerait que Dalí et Buñuel aient décidé de faire ce film en discutant de leur rêve respectif (connaissant le travail des loulous ça partait déjà bien ...) . Ainsi, on comprend la prépondérance de l'atmosphère onirique. Les plans et les différents choix pour illustrer les excès et la violence sont surprenants, dérangeants et parfois choquants (mon dieu l’œil...).

J'ai savouré les jeux de lumière, les dualités et surtout le culot de l'ensemble (repensez au contexte des années 30' si vous le regardez). Par contre, j'avoue que la musique m'a donné des envies de violence (bref les goûts et les douleurs).

Partant de là, je vous laisse le plaisir de vous plonger dans la multitude d'interprétations qu'a suscitée cette œuvre (ah ah et vous pensiez que les gens se prenaient beaucoup la tête sur Mulholland drive ^^) .
Pour ma part, j'ai décidé dès le début de me laisser guider par mes émotions et de ne pas trop me perdre à chercher à absolument tout comprendre (et à priori selon Buñuel c'est comme ça qu'il faut aborder le film) . Pour ce qui est de l'interprétation des symboles cachés derrière tout ça , je vais le revisionner et lire un peu plus de choses sur le surréalisme avant de me prononcer.