Les idées sont plus gerbantes que les images.

Un 22 juillet : Le 22 juillet 2011, Anders Behring Breivik, un terroriste d'extrême-droite fait exploser une camionnette contenant 950 kg d'explosif devant le siège du gouvernement Norvégien, puis se rend sur l'île de Utoya pour fusiller des jeunes ados militant de gauche. Il a tué 77 personnes et fait plus de 150 blessés.

Excellent film.

Paul Greengrass est décidément très surprenant. Capable de faire un film d'action aussi réussi que Jason Bourne, et de réaliser une reconstitution glaçante d'un massacre sans s'appesantir sur le sensationnel.
Ici, l'attentat dure 30 minutes sur 2h20 de film, mais ce sont ces 30 premières minutes qui vont déclencher un éveil brutal chez le spectateur et le tenir en haleine jusqu'à la fin. Entre l'incompréhension et le dégoût, le choc de ce départ ne laisse pas indifférent.
La suite du film est consacrée aux survivants et à leurs cheminements, qu'ils aient été blessé ou non, aux politiques, aux avocats et au procès de Breivik, et tout est passionnant.
Étrangement je n'avais pas de souvenir de ce massacre. Toutes les idées du tueur sont absolument gerbantes. Ici pas d’extrémisme religieux, mais un dégueulis de haine, de fascisme et de nationalisme puant.

Le casting, peu connu pour ma part, est vraiment très bon. Les personnages sont attachants, et Anders Danielsen dans le rôle puant du nazi est hyper inquiétant.

Un grand film, humain, très dur, mais essentiel.