Aurais-je trouvé le film le plus potable de Marcel Carné de l'Après-guerre ??? Bien que je n'aie pas vu toutes ses œuvres Après-guerre, les autres sont tellement mauvaises que je pense que ce serait difficile de faire mieux.


Bon franchement, on est loin de la perfection. La première demi-heure est un peu trop bavarde, dans la séquence d'intro Geneviève Page en fait un peu trop dans l'affectation, Roland Lesaffre fait du Roland Lesaffre c'est-à-dire qu'il est mauvais mais sa présence est loin d'être désagréable parce qu'il force la sympathie malgré tout, et New York, la ville la plus cinégénique du monde, n'est pas autant sublimé qu'il aurait pu l'être, excepté la première fois quand elle apparaît de manière inattendue dans le film.


Et puis il y a Maurice Ronet, bel homme, viril mais avec une petite touche de fragilité et une bonne dose de charisme, acteur que j'apprécie beaucoup, et puis il y a surtout Annie Girardot, qui ne m'a jamais paru aussi séduisante, dans la peau d'un personnage touchant très vite attachant ; pour moi clairement un de ses meilleurs rôles. Cette combinaison entre ces deux talents fait beaucoup pour ne pas dire énormément dans l'intérêt que procure ce film.


Et pour les amateurs d'anecdotes qui déchirent : attention, vingt-septième minute, scène dans le café, au fond apparaît pendant dix-sept secondes un figurant, un inconnu du nom de Robert de Niro ; moi je dis qu'il ne fera pas une grande carrière et que donc pendant un quart de siècle, il ne mènera pas du tout une des carrières d'acteur les plus prestigieuses de tous les temps avec en plus une des collaborations acteur-cinéaste les plus géniales de tous les temps...

Créée

le 26 mars 2016

Critique lue 1.1K fois

13 j'aime

8 commentaires

Plume231

Écrit par

Critique lue 1.1K fois

13
8

D'autres avis sur Trois Chambres à Manhattan

Trois Chambres à Manhattan
JeanG55
8

La dernière carte

Je ne connais pas le roman de Simenon à l'origine du scénario de ce film de Marcel Carné. Mais on y reconnait bien l'ambiance sombre de la rencontre de deux âmes françaises solitaires et errantes...

le 2 juin 2023

6 j'aime

4

Trois Chambres à Manhattan
Boubakar
6

Lost in translation.

A New-York, deux âmes esseulées se rencontrent, deux êtres que la vie a brisé, et qui vont s'aimer envers et contre tout. Ça ne se passe pas à Tokyo, mais on n'est pas loin du film de Sofia Coppola...

le 26 juin 2016

6 j'aime

1

Trois Chambres à Manhattan
Cinephile-doux
8

New York poisseuse

Une adaptation de Simenon, dans une atmosphère grisâtre d'un New York qui poisse. Le film fut démoli par la critique à sa sortie, il est vrai que Carné n'avait pas la "carte" auprès des jeunes loups...

le 5 sept. 2019

3 j'aime

1

Du même critique

Babylon
Plume231
8

Chantons sous la pisse !

L'histoire du septième art est ponctuée de faits étranges, à l'instar de la production de ce film. Comment un studio, des producteurs ont pu se dire qu'aujourd'hui une telle œuvre ambitieuse avait la...

le 18 janv. 2023

284 j'aime

19

Oppenheimer
Plume231
3

Un melon de la taille d'un champignon !

Christopher Nolan est un putain d'excellent technicien (sachant admirablement s'entourer à ce niveau-là !). Il arrive à faire des images à tomber à la renverse, aussi bien par leur réalisme que par...

le 19 juil. 2023

204 j'aime

28

The Batman
Plume231
4

Détective Batman !

[AVERTISSEMENT : cette critique a été rédigée par un vieux con difficile de 35 piges qui n'a pas dû visionner un film de super-héros depuis le Paléolithique.]Le meilleur moyen de faire du neuf, c'est...

le 18 juil. 2022

137 j'aime

31