Ce nouvel opus de Transformers marque un tournant dans la trilogie du même nom : outre le changement de protagoniste, c'est certainement l'épisode le moins bourrin de la saga. Mais le problème, c'est qu'à la place il n'y a rien d'autre.
Qu'on ne s'y trompe pas, la formule de Bay reste la même : dépenser un max de blé dans des effets spéciaux sans intérêt pour faire un max de blé ! Oubliez votre cerveau à l'entrée de la salle, vous n'en aurez pas besoin.

Et le constat est...assez triste au final. D'une scène d'introduction totalement inutile à une relation père/fille à peu près insupportable tant c'est mal écrit, il n'y a pas grand chose à sauver dans ce nouveau Transformers. Pourtant, Bay distille par moment des éléments qui pourraient aboutir sur un récit rudement mené comme pouvait l'être son précédent film à travers un rêve américain brisé et étouffé par une société qui ne laisse aucune émancipation, aucune possibilité de s'en sortir (à travers à la fois la relation père/fille et la situation des putains de véhicules qui parlent là) mais non. Bay préfère montrer des ralentis bien degueu, des lens-flares qu'on a honte de regarder, des BOUM et des BADABOUM. Voilà où se construit son récit.
Mais là encore, et c’était certainement la seule qualité des premiers opus, le côté jubilatoire de voir des robots se foutre sur la gueule donnait à la trilogie un plaisir coupable chez certains assez compréhensif. D'autant qu'ici, on nous vendait les autobots chevauchant des dinobots ou le rêve de gosse inavoué (Pacific Rim 2.0). Mais pour voir ça, faudra bien attendre 2h15 sur l'horrible longueur du métrage (2h45). Alors oui, c'est cool, mais c'est cool 30 min à peine. On regrettera également ce bon petit Marky Mark tout simplement pas dirigé ici, totalement invraisemblable en "inventeur" (oui c'est le super métier de la semaine...et on l'entend le rabacher tout le film !) où on pense que lui filer une paire de lunettes nous fera oublier ses muscles saillants. Autant mettre Dwayne Johnson la prochaine fois ! Sinon à côté de ça, Michael Bay ne sait toujours pas se servir proprement d'une caméra. Atteint à la fois de Parkinson et du syndrome T.Scott (qui consiste à foutre le plus de plans dans la seconde), le film est assez laid visuellement et ne sert bien évidemment AUCUNEMENT le propos !

On trouve quand même deux petits points forts entre S.Tucci et l'autobot doublé par John Goodman, le film est assez marrant. On retiendra également certains design de robots vraiment sympas faisant passer Optimus Prime pour le plus naze d'entre eux.

En conclusion, bah...C'est de la merde hein. On va pas se voiler la face. Chiant et long en plus. Mais jouissif sur la fin et marrant par moments.
Musashi
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le 16 juil. 2014

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