" Certaines choses restent perdues dans la nuit. Prends garde, reste alerte et plein d'entrain"

Les histoires de Mia Hansen-Love se déroulent toujours en plusieurs temps permettant par une ellipse temporelle de faire de ses films plus que des histoires, des récits d'apprentissages. Toutes les jeunes filles de ses films débutent au cinéma, elles ont à la fois la voix douce et fluette, le visage fin et une grâce certaine, celle de la timidité, de la douceur éclatante.

Elles achèvent leur cheminement, l'été, dans des sentiers , au gré d'une promenade qui, enfin, se fait seule, sans nulle besoin d'être tenue par la main. Elles passent de l'enfance à la vitalité de la jeunesse comme dans un souffle avant d'aller doucement vers l'âge adulte par la force de leurs émotions.

Et s'il y a une chose que nous apprend Mia Hansen-Love, ce qu'apprennent tour à tour Pamela de son premier film et celles à venir, c'est le pardon. Celui dont on a besoin pour avancer, le pardon, l'acceptation du changement, grandir aussi. L'homme, le père souvent est à pardonner. Et sans avoir besoin de beaucoup de dialogues, juste par des silences, un sens de la lumière précis et époustouflant, elle joue la confrontation, calme, docile et bouleversante, celle qui fait de tous ses personnages ceux qu'on imagine dans les romans.

Le réalisme est là mais les histoire se tournent vers la grâce, sans trop de mots, on est bouleversés, entraînés et, à tout jamais, on se promène dans les sentiers ensoleillés de Mia Hansen-Love et on en sort nourrit de cinéma et d'images, un peu comme toutes ces jeunes filles, on est apaisés...Son cinéma est unique, élégant, merveilleux !