"illumination is the realisation number one"

Citer Gogol Bordello en titre de cette critique n'est pas anodin, en effet, quoi de plus justifié que de rendre hommage au fabuleux groupe d'Eugene Hütz tant ce film est gypsy punk.

Commençons donc par la base, le livre de Jonathan Safran Foer, "Everything is illuminated" qui est à mes yeux un pur chef d'œuvre de nouveauté dans le style d'écriture et de complexité historique. Il raconte l'histoire de Jonathan Safran Foer (tiens donc) qui se retrouve en Ukraine pour tenter de reconstituer l'histoire de son grand père, juif sauvé par une femme, Augustina. Dans ses recherches il va être aidé par la famille Perchov, Alexander et son grand père qui s'occupent d'une sorte d'agence de guide pour familles juives.

Voilà pour l'intrigue qui est merveilleusement belle et touchante.

Le réalisateur quant à lui n'est autre que Liev Scrieber alias dents de sabre dans la saga x men ou encore Cotton dans les scream. Sa mise en scène est poétique, la photographie très convaincante et la direction d'acteur parfaite.

En parlant de la distribution, on trouve donc Elijah Wood qui encore une fois nous laisse sans voix devant une performance élevée, mais aussi le chanteur de Gogol Bordello, monsieur Hütz qui en plus de jouer son rôle avec brio, nous offre la possibilité d'entendre start wearing purple (souvent considéré par les fans comme l'hymne du groupe avec mishto), à deux reprises pendant le film dont une version instru qui n'a rien pour déplaire.

La musique joue un rôle prédominant dans Tout est illuminé, les morceaux langoureux et mélancoliques de Paul Cantelon sont agrémentés de perles de groupes divers : on passe de csokolom, à Leningrad en passant par Devotchka. Chaque morceau vaut le coup et la BO est de ce fait une rareté de qualité. A noter que le chien d'aveugle complétement toqué qui apparait dans le film s'appelle Sammy davies junior junior.

Alors oui, le film est naïf, peut être un peu maladroit mais mérite que l'on s'y attarde. Chaque dialogue est juste, entendre Hütz parler dans u anglais approximatif et débiter des choses du genre que l'année 1969 fut une grande année pour les lesbiennes et que toute femme plus grande que lui est lesbienne est à se tordre. Ou encore " hello, my name is Alexander Perchov but all my friends dub me Alex, cuz' it's more flask to pronounce".

Le film traduit bien les émotions que le livre nous fait passer, et ces approximations de langage en font parfaitement partie.

Tout est illuminé est un excellent anti-depresseur malgré certains aspect mélancoliques, il nous offre de beaux moments en perspective. Le film n'a jamais été traduit en français et c'est tant mieux, profitez donc de ces beaux accents de l'est et plongez dans une formidable aventure et ayez la bonté de vous rendre sur youtube pour écouter la BO!


Do not believe them for the moment, do not believe them my friend, cuz' when you are down them are not coming with helping hand... Illumination is the realisation number one !

bigfoot
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le 27 juin 2011

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bigfoot

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