
« Illumination »… Pour moi, ce seul nom de studio, c’est juste une blague. Parce que s’il y a bien un studio d’animation qui, aujourd’hui, n’a aucune imagination et se contente de fournir des produits formatés et standardisés sans aucune créativité, c’est bien eux. D’ailleurs, ce « Tous en scène » en est pour moi une dramatique illustration. On fout des animaux parce que les enfants aiment les animaux. On fout des chansons pop parce que les enfants aiment les chansons pop. On fait un concours de chant parce que les enfants ils aiment regarder « The Voice »… Et voilà ! Emballez, c’est pesé ! Et s’il en faut plus pour colmater les brèches, alors on va ressortir des tiroirs des situations basiques de chez basique, à base de gens timides, inconsidérés, qui vont se révéler par la chanson… C’est… plat. Tout un symbole d’ailleurs, ce film est quand même sorti à quelques mois d’intervalle de « Zootopie ». Bah pour le coup, la comparaison est assez riche d’enseignement. Dans le long-métrage de Disney, chaque plan regorgeait de détails amusants, où la déclinaison animale de la ville était sans cesse source de création. Dans « Tous en scène » balader son regard dans le cadre est tout simplement déprimant. Il n’y a rien. C’est vide… Bref, vous l’aurez compris, pour moi ce film n’est vraiment que le McDo du film d’animation pour enfants. Du gras avec des réhausseurs de goût et puis basta. Franchement, c’est un peu triste… Et c’est français madame…