Tori et Lokita, raconte l'histoire d'un jeune garçon Tori qui est arrivé avec une jeune fille Lokita en Belgique. Si le statut de réfugié est reconnu pour Tori, Lokita doit prouver qu'elle est sa sœur pour obtenir la nationalité. En attendant Lokita doit enchaîner les petits boulots, deaker de la drogue et se faire abuser sexuellement pour envoyer de l'argent à sa mère et rembourser les passeurs qui l'ont fait venir elle et son frère d'Italie.
Ce film tire larme à souhait montre la difficulté pour les immigrés à se faire accepter dans le pays et les abus qui en résultent. Dans ce film les frères Dardenne tournent vers le Ken Loach en enfonçant ses personnages plus le film avance et que la lumière au fond du tunnel se fait de moins en moins brillante. Nous somme donc dans un film étouffant où seul la déchéance des personnages est permise. À la différence chez Ken Loach, les personnages n'ont le choix que de s'enfermer de plus en plus dans les problèmes, ils sont dans un cercle vicieux sans porte de sortie. Dans Tori et Lokita, ce sont les personnages qui prennent les mauvaises décisions, certaines complètement aberrantes, ce qui crée peu d'empathie pour eux car il y a une porte de sortie qui n'est pas prise à plusieurs reprises.
Les frères Dardenne continuent à l'image de prôner un style réaliste en ne modifiant pas les éclairages synthétiques présents sur le lieux, donne des teintes aux peaux qui ne sont pas élégantes. En ressort une image qui fait synthétique et justement peu naturelle car il y a trop de couleurs qui débordent, quand justement la pellicule permettait avec ces choix d'obtenir une image agréable visuellement en restreignant sur le support certaines couleurs.