Passe-temps divertissant

Andrew Niccol s'est remarqué il y a plus de quinze ans de cela avec son excellent Bienvenue à Gattaca. Depuis, il a continué sa carrière avec des films notables ou le non moins très réussi Lord of War, le dernier bon film de Nicolas Cage. C'est dire si ça date.

Rentré dans le star-system hollywoodien, on le retrouve ici avec In Time, un film où le temps serait devenu la monnaie d'échange. Ecrit par Niccol lui-même, on sent surtout une oeuvre avec des idées de base extrêmement intéressantes mais avec également un manque d'aboutissement dans certaines de ces idées justement.

C'est une oeuvre étrange car elle oscille entre des moments franchement excellents où l'on est happé par ce qu'il se passe et d'autres franchement moins réussi, pas loin du navet. On arrive donc à s'ennuyer de temps à autre face à ce film. Ce qui donne clairement l'impression que ça manque de rythme par instants. Il y a en tout cas une mauvaise gestion des idées de la part de Niccol.

Pourtant, l'idée de base est très intéressante et l'exploitation de certaines des idées est franchement bien faite. Je pense notamment à la confrontation entre riche et pauvre pour en arriver à la conclusion que finalement même ceux avec un temps illimité ne parviennent pas à vivre réellement et à profiter du temps qui leur est imparti.

On retrouve en terme de mise en scène pure un travail de qualité et je dois bien avouer que Justin Timberlake, en acteur vedette dans ce genre de film, ça passe comme du petit lait.

Au final, Niccol signe une oeuvre divertissante, pas aussi mauvaise comme j'ai pu le croire mais clairement décevante au vu du potentiel de ce cinéaste.