Entre spiritualité, légende nordique et bande dessinée

Au vu du premier volet, je n'aurais pas misé un centime sur l'opus suivant. Et pourtant. Ce film m'a ébloui et m'a fait sourire. Même si toute cette histoire commence doucement. Mais c'est un leurre car l'action est ensuite toujours présente avec des idées spectaculaires comme Thor qui se jette dans le vide d'un balcon pour venir saisir son marteau au vol. Chaque scène d'action cherche à être inventive, drôle et spectaculaire.
Il se permet même des incursions baroques et poétiques comme la scène ou l'Ether prend possession de son hôte ou celle, accompagnée d'une jolie musique qui cherche à soutenir en crescendo les images, des funérailles à la mode viking. Une très belle idée.
Tom Hiddleston rentre dans son rôle comme dans un gant ce qui permet même d'améliorer la performance du sympathique mais guère talentueux Chris Hemsworth, qui au final fait le boulot. Les personnages secondaires viennent tous apporter une touche de fantaisie, en particulier Darcy.
Les gags sont souvent décalés et parviennent à faire rire. En témoigne la salle (les salles devrais-je dire …) présente avec moi.
L'affrontement final quant à lui est épique à souhait, avec un combat qui passe d'un endroit à un autre en un clin d'œil. Le montage en parallèle qui permet de voir d'un côté les protagonistes et de l'autre Mjölnir tentant de retrouver la main de son maître fait en sorte que le spectateur ne lâche pas l'écran des yeux une seule picoseconde. Suivre les aventures d'un marteau à travers neufs royaumes cosmiques, ce n'est pas banal et encore une fois, tout à fait inventif.
Et puis franchement voir Natalie Portman mettre des baffes à un un gros costaud et ce même costaud se battre contre un lapin albinos croisé avec un elfe et ses hordes de soldats simili-Michael Myers, cela n'a pas de prix !
En allant plus loin dans l'analyse on peut même voir un relecture des attentats du 11 septembre 2001 au moment de l'attaque d'Asgard et déceler une certaine spiritualité à travers ces légendes nordiques modernisées. Pour s'en convaincre il faut regarder qu'elle est le rôle des femmes, Jane Foster, Frigga, Sif et Darcy ou encore l'histoire qu'Odin raconte à son fils. Entre autres choses.
Le générique de fin, réalisé à la manière de dessins esquissés, est à propos. Il nous replonge dans une ambiance de bande dessinée et rappelle d'où vient l'inspiration du film.
Et n'oubliez pas de rester jusqu'au bout … et même au bout du bout du générique de fin.
Un film Marvel-lieux.

PS : je me suis empêché tous jeux de mots avec le nom du héros …