Thor ou le dieu du tonnerre ?

Faisant partie de la phase 1 et quatrième long-métrage de la série de films de la MCU, Thor est une production qui met en contexte un nouveau super-héros, un être aux pouvoirs foudroyants, armé d’un puissant marteau magique. Comme Iron Man, c’était pour moi une nouvelle découverte de l’univers de Marvel, une énième présentation d’un être étonnant, belliqueux et honorable. Pour le représenter, les producteurs ont choisi le réalisateur et acteur qualifié Kenneth Branagh, très réputé pour sa filmographie très remplie et assez vaste en films de genre comédie ou dramatique. Personnellement, je le voyais très mal prendre en charge un tel projet, c’est un film d’action de super-héros, genre de réalisation que le cinéaste n’est pas accoutumé à en produire.

Ses lacunes et ses maladresses se font ressentir dans un grand nombre de scènes, où il ne parvient pas à atteindre le niveau tant attendu pour ce genre de projet cinématographique, sans forcément dire que la réalisation soit un ratage total. Bien au contraire, c’est un joyeux divertissement qui se laisse prendre comme dans du beurre. Le film nous saisit comme un rien dès la première scène d’action où Thor commet un véritable massacre colossal face à une armée de créatures hideuses. Cela installe excellemment une ambiance de folie et récréative, renforcée par une texture et une architecture imposant de l’univers d’Asgard, une cité riche en merveilles artistiques, très inspirée de la mythologie scandinave.

Cependant ! Ce n’est malheureusement qu’une impression déloyale. La majorité du film se déroule sur la planète Terre, où Thor est condamné à vivre comme un simple humain, sans sa tenue de guerrier et sans son marteau qui le mettait en valeur. Comme la production Spider-Man 2, les histoires de super-héros perdant leurs pouvoirs ne m’intéressèrent guère. Ça perd toujours en crédibilité, ainsi que l’intérêt qui va avec. Fort heureusement, le réalisateur a su définir son protagoniste principal comme il faut, en le valorisant à tous les coups son potentiel et sa détermination de reprendre ce qui lui appartient. C’est une initiative très prenante, où on a vraiment envie d’apprendre plus sur lui, avec un Chris Hemsworth assez épatant, charismatique et s’amusant comme un fou dans la peau du défonceur dévastateur. Le reste du casting est également bon dans l’ensemble, bien que la plupart d’entre eux sont casés dans des rôles un peu trop épisodiques à mon goût.

On compte une Natalie Portman toujours aussi charmante, un Idris Elba très classe dans la peau d’un gardien suprême, un Stellan Skarsgård se glissant aisément dans le rôle d’un scientifique et une Jaimie Alexander arborant une allure exemplaire de guerrière féroce. On note aussi la présence d'un Tom Hiddleston qui donne toute sa personne pour rendre le plus charismatique possible son personnage de Loki trompeur et indigne de confiance. Seul Anthony Hopkins m’a paru ridicule dans son incarnation d’un roi respectable, il fait trop représentatif et un acteur aussi chevronné comme lui n’aurait pas dû participer à ce projet. Pauvre en scènes d’action intenses mais riche en ingrédients amusants, Thor ne sera pas aussi mémorable qu’Iron Man où je l’ai vraiment trouvé plus rehaussé. La mise en scène cousue de fil blanc et les dérapages de filmage ne sont pas pardonnables, même si cela ne compromet pas l’avenir du démolisseur volant et électrisant dans l'avenir de la MCU. 6/10

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