Que dire de ce Thirst, dont on m'a tant de fois vanté les qualités, si ce n'est...
DECEPTION, J'ECRIS TON NOM !!!
Pourtant grand admirateur du travail de Park Chan-Wook habituellement, je dois confesser (et c'est de circonstance) m'être ennuyé pendant une bonne partie du film. La faute à qui donc ? "La faute à Napoléon" crieront certains. Je crierais plutôt: "la faute à Monsieur Park" !

JUDAS PRIEST
En effet, ce qui m'a profondément dérangé dans ce Thirst, c'est le manque de rythme, surtout en milieu de film.
Le début est assez étrange, avec ce prêtre, Sang-Hyun, qui prend congé afin de servir de cobaye pour des tests de vaccin contre un nouveau virus dévastateur. Puis contaminé, se croyant condamné, quelque chose de pas très catholique se produit. Une guérison miraculeuse. C'est alors que de nombreuses personnes en détresse vont se tourner vers lui, espérant que le miracle que l'homme d'église à vécu, se reproduise auprès des leurs. A ce moment là, Sang-Hyun (je ne sais pas si le prénom est fait exprès, quand j'y repense...) retrouve un ami d'enfance, et va se rapprocher dangereusement de la compagne de ce dernier, l'intrigante Tae-Ju. A partir de là, il va se passer un certain nombre de choses, que je vous laisse découvrir, si toutefois vous vous lancez un jour dans le visionnage de Thirst.

TROU BLOOD
A partir de là surtout, un enchaînement de séquences inutiles, et longues, très longues. Park se perd un peu dans une foule de détails et en oublie de raconter une histoire avant tout. Heureusement que Song Kang-Ho et Kim Ok-Bin sont irréprochables, car même comme ça, le film aurait gagné à durer 20-25 minutes de moins, sans que l'ambiance générale n'en pâtisse de trop. Au milieu de tout ça, quelques scènes très bien fichues, quelques plans où l'on retrouve toute la maestria du géniteur de la trilogie de la vengeance, et même de l'humour, notamment dans les 20 (à la louche) dernières minutes du film. A vrai dire, si l'heure 40 précédente avait été du même calibre, je serais monté à 8 sans sourciller. Mais cette fois-ci pour un grand huit émotionnel, je crois qu'il faudra changer de Park. J'ai même trouvé que la photo n'était pas aussi belle que dans ses autres films...

Moi qui à l'accoutumée, bave comme un toutou devant chaque création du dieu Park, j'ai dû me contenter de cette minuscule friandise à mâcher que constitue Thirst. Mais après tout, ça sert d'os !
Gothic
5
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le 7 oct. 2013

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Gothic

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