Dieu est mort.

A l'heure ou les films horrifiques se résument souvent aux pitreries involontaires de James Wan, je dois bien avouer avoir grandement apprécié "The Witch", véritable contrepied de la tendance actuelle.

Car oui, contrairement aux films a Jumpscares et autres conneries de réalisateurs sans idées, The Witch se pose tranquillement dans son ambiance grisâtre.

Une ambiance d'ailleurs, vraiment maitrisée, autant dans l'image que dans les sonorités du films, sachant faire monter une tension invisible quand il est nécessaire. Et c'est sûrement la force du long-métrage, la maîtrise de son rythme, la maîtrise des images (et de leurs significations.) et une descente vers la folie doucement amenée.

The Witch n'est pas la pour vous faire peur, mais plutôt pour vous installer dans une époque où la croyance prend le dessus sur l'existence, ou chaque mot est destiné au Christ, et a lui seul. Pourtant, ce dernier semble avoir oublié la famille très justement dépeinte dans l'oeuvre.
Ce qui est plutôt dommage, car, bien que calme en apparence, la forêt avoisinante ne semble pas appartenir a Dieu, ni même a son fils.

Ou alors est-ce une simple forêt, provoquant la peur, l'hystérie et la colère faute d'explications valables face a un étrange évènement?
C'est la question que pose le film, qui ne sera pas sans rappeler les contes des frères Grimm, dans un monde crédible.

Le film aime ne pas montrer les choses, il aime les évoquer par différents moyens sans jamais vendre la mèche ou bruler les étapes. Et c'est tant mieux, la fin n'est que plus attendue, a la quête nous aussi de l'inexplicable.

Une très bonne surprise signé Robert Eggers que je ne manquerai pas de surveiller a l'avenir.