The Voices : on a tous un chat qui sommeille en nous
Comment définir The Voices ? Film comique ? Thriller ? Horreur ? Drame ? Moi je vous le dit, à trop vouloir mettre The Voices dans une case, nous allons tous finir schizophrènes. Nous avons beau être un peu paumés dans le délire de Marjane Satrapi, le film n’en reste pas moins plaisant à regarder grâce à ses nombreuses qualités et à son humour noir des plus tranchant. Ce dernier atteint d’ailleurs des sommons lors des discutions entre Jerry, Bosco et M. Moustache… respectivement son chien et son chat (les roux sont le mal !).
Des animaux qui parlent, oui, mais finalement d’une seule et même voix, celle de Jerry et de son combat moral et éthique. Voilà, vous avez le sujet principal de The Voices. Ce traitement de la maladie de Jerry et de sa bonne et mauvaise conscience est à mourir de rire et nous embarque dans sa spirale délirante. Oubliez le bon sens et laissez-vous porter par la mise en scène un poil barré de Satrapi : kitch, colorée et musicale, elle prend toute sa force lors du générique de fin, so 80’s (« Sing a happy song, sing a happy song… »).
Mais The Voices c’est avant tout une performance, un acteur : Ryan Reynolds. Un peu oublié depuis Burried, je n’ai entendu parler dernièrement de lui que pour ses conquêtes féminines. Et c’est bien dommage car The voices nous prouve que derrière cette belle gueule, se cache un excellent acteur (et ça, c’est que du bon pour Deadpool). Ryan Reynolds explose l’écran dans son interprétation du parfait Serial killer : un simplet calme en apparence qui se révèle incroyablement dérangé. Il pourrait nous faire peur mais nous nous retrouvons finalement très vite plein d’empathie pour lui. Les personnages secondaires ne sont que des faires valoir et des déclencheurs à la folie sanglante, mais Gemma Arteton et Anna Kendrick remplissent elles aussi leurs rôles avec talent et nous offrent un triangle amoureux pas comme les autres.
The Voices n’est pas parfait. Son scénario manque de profondeur mais j’ai aimé cette folie, légère et acidulée qui arrive à nous faire craquer pour Jerry, le plus gentil des tueurs en série. Un plaisir qu’il serait dommage de bouder… M. Moustache vous le ferez regretter !