Premier film d'Hossein Amini, scénariste ayant notamment travaillé sur Drive, The Two Faces of January s'impose comme un film dans la pure tradition hitchcockienne sans pour autant atteindre la virtuosité du maître du genre. Faute principalement à un scénario lisse qui n'arrive jamais à faire monter les enjeux, ni entretenir le suspense car le tout est hautement prévisible et on ne sera jamais pris au dépourvu par cette histoire des plus classiques. Mais malgré une intrigue plutôt légère, le film arrive à captiver grâce à l'absence de manichéisme et de clichés ainsi que des personnages vraiment bien écrit, qui ont une psychologie intéressante et plutôt bien développer. D'ailleurs les dialogues sont excellemment écrit ce qui permet de rendre convaincante les relations entre les personnages qui sont parfois trop facile comme le triangle amoureux ou la relation père-fils qui est exploité maladroitement et fait parfois dans la psychologie de bas étage. De plus le film distille un sous texte mythologique intéressant mais un peu grossier qui a pourtant le mérite d'exploiter pleinement le décor de l'intrigue. Le casting quand à lui est excellent et arrive à faire oublier les faiblesses de l'intrigue avec un trio de charme et de talent même si Kristen Dunst est moins exploité que les deux autres, elle est vraiment convaincante grâce à la fraîcheur de son jeu mais elle ne s'imposera jamais devant le face à face intense d'un Viggo Mortensen habité et charismatique et d'un Oscar Isaac impressionnant. Pour ce qui est de la réalisation on à le droit à une très belle photographie qui magnifie de sublime décors très cinégénique situé dans une Grèce aride tandis que la mise en scène d'Hossein Amini est classique et efficace. Beaucoup d'élégance ce dégage de la façon de filmer d'Amini et il livre même un plan séquence très maîtrisé qui symbolise de façon judicieuse la perte des repères d'un des personnages. Sinon rien de mauvais dans le film mais rien de vraiment prodigieux non plus, c'est un spectacle efficace et maîtrisé mais la tension n'est jamais palpable ce qui fait que l'ensemble sera plat et créera quelques longueurs et baisses de rythme. En conclusion The Two Faces of January est un bon film qui rend hommage à ses vieux thrillers des années 60 dont Hitchcock à été le porte étendard et si le film n'atteint jamais leurs maîtrises et n'apporte rien de plus au cinéma, il reste tout de même un divertissement élégant et efficace.

Créée

le 8 août 2014

Critique lue 931 fois

10 j'aime

Flaw 70

Écrit par

Critique lue 931 fois

10

D'autres avis sur The Two Faces of January

The Two Faces of January
Philippe_Delaco
6

The Two Faces of January

Un bon film de fin d'après midi d'été. Quand le temps est lent, qu'il est encore trop tôt pour boire un Ouzo, trop tard pour travailler et qu'il fait trop chaud pour se balader. Très classique dans...

le 27 juin 2014

12 j'aime

The Two Faces of January
Frédéric_Perrinot
7

Élégant Thriller

Premier film d'Hossein Amini, scénariste ayant notamment travaillé sur Drive, The Two Faces of January s'impose comme un film dans la pure tradition hitchcockienne sans pour autant atteindre la...

le 8 août 2014

10 j'aime

The Two Faces of January
BMR
4

La femme ou la valise ?

Premier film de Hossein Amini, le scénariste de Drive, The two faces of January, est un polar un peu mollasson qui veut reproduire le charme, le ton, les ambiances, les couleurs, des films noirs...

Par

le 23 juin 2014

10 j'aime

Du même critique

Glass
Frédéric_Perrinot
6

Une bête fragile

Alors en plein renaissance artistique, M. Night Shyamalan avait surpris son monde en 2017 lorsque sort Split et nous laisse la surprise de découvrir lors d'une scène en début du générique de fin...

le 22 janv. 2019

66 j'aime

6

Ça
Frédéric_Perrinot
7

Stand by me

It est probablement un des plus gros succès et une des œuvres les plus connues de Stephen King, et il est presque étrange d’avoir attendu aussi longtemps avant d’avoir eu une vraie adaptation...

le 22 sept. 2017

63 j'aime

1

A Cure for Life
Frédéric_Perrinot
8

BioShock (Spoilers)

Après une décennie à avoir baigné dans les blockbusters de studio, Gore Verbinski tente de se ressourcer avec son dernier film, faisant même de cela la base de son A Cure for Wellness. On ne peut...

le 17 févr. 2017

59 j'aime

3