Cette production ! Je vous le dis clairement ! Je me rappellerai toujours l’effet que ça m’a fait au moment où je l'ai vu pour la première fois. J’ignore combien de films à suspense j’ai pu voir avant The Thing mais une chose est sûre, ce long-métrage m’a fait vivre une ambiance anxiogène que je n'aie jamais ressentie auparavant. Un film qui dégage une atmosphère frissonnante où la paranoïa n’a jamais était autant exploré dans toute sa définition au cinéma.


John Carpenter nous propose un huis clos haletant en mettant en péril un groupe de scientifiques confinés dans une station polaire avec un virus d’origine extraterrestre imitant n'importe quel personnage du film. C’est ainsi qu’un affrontement débute pour les scientifiques qui doivent découvrir qui a été contaminé sachant que le virus a une capacité d’apprentissage inouïe pour se comporter de plus en plus comme un humain. Une histoire de fous où la confiance peut se perdre du jour au lendemain entre les scientifiques.


À peine que le film New York 1997 soit sorti au cinéma, John Carpenter et Kurt Russell signent leur troisième collaboration dans ce film à grand suspense glacial. Ce dernier a déjà marqué les esprits dans la peau de son personnage Snake Plissken dans son précédent film, le voilà qui endosse un rôle mettant encore en valeur son jeu d'acteur en tant pilote d'hélicoptère et leader d'un groupe de scientifiques. Ce dernier est accompagné d'acteurs campant avec assurance leurs personnages tels que Keith David, Wilford Brimley ou David Clennon.


Tout le casting livre une interprétation remarquable de leurs personnages pour bien nous faire sentir la galère que ces derniers viennent de se fourrer. On ne peut pas dire que la paranoïa ou la méfiance ne peuvent pas être lus sur le visage de chaque personnage ou dans l’exécution de leurs gestes. De même pour les huskys exprimant leur peur et leur détresse aussi bien que le casting humain au début du film. Un dressage de chiens assez exceptionnel pour faire comporter les huskys comme il fallait.


Ce long-métrage m’a saisi dès le générique du début avec une tentative d'abattage honteuse d’un husky sans défense par un homme armé d'un fusil et à bord d'un hélicoptère. Une séquence alimentée par une bande de son au rythme musical lent, dégageant une atmosphère qui fait froid dans le dos et oppressante. Ce film a encore plus éveillé ma curiosité pendant la séquence de la fouille de la station polaire des Norvégiens où des humains congelés traînent dans les salles.


Et encore plus avec les yeux grands ouverts au moment de la transformation horrifique du chien qui était poursuivi par le tireur d’hélicoptère. Cette transformation m'a totalement hypnotisé au point de me laisser dire MAIS C'EST QUOI CE TRUC ? En voyant ce phénomène écœurant, j'ai su que le film avait de quoi pour être un chef-d'oeuvre dont je prendrai un énorme plaisir de le visionner. Avec ce virus qui peut imiter n’importe qui, le cinéaste avait une large possibilité de faire manifester le parasite à n’importe quel moment de la production, même à des périodes dont on s’y attend le moins.


Et ça ! Je peux vous dire que c’est le genre de suspense que j’apprécie particulièrement. Surtout quand on voit comment les membres de la station polaire réagissent à chaque situation qui les tracasse. De plus, ce n’est pas croyable comment le virus fait ses apparitions dans les formes les plus absurdes et les plus répugnants d'un organisme sous un flot d’effets numériques soignés, mécaniques et impressionnants. Il n’y a aucune répétition de ce phénomène organique, ça change à tous les coups.


Avec une mise en scène et un montage aussi bien travaillés et étudiés que ceux de New York 1997, John Carpenter montre pleinement sa passion du cinéma et prouve qu'il ne faut pas faire plus pour impressionner les cinéphiles. Il a su calibrer son œuvre avec une dose de la science-fiction et de l’épouvante-horreur sans traumatiser son public. C’est ainsi que le réalisateur est considéré comme le grand maître des genres que je viens de citer. Ce film m’a aussi bien marqué que le long-métrage Alien : le 8ème passager réalisé par Ridley Scott dont je ne pensais pas qu'un autre film du même genre pouvait le détrôner. Bref ! Une grosse surprise. 10/10



Je savais bien que vous me direz ça, vous seul avait accès au sang, vous passerez en dernier.


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le 10 juil. 2017

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LeTigre

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