Même après avoir vu le film, long de 2h30, j'avoue que je ne comprends pas ce qu'il veut nous dire. Ça critique l'art contemporain ? L’hypocrisie de nos existences ? D'avoir des idées de droite quand on est de gauche et inversement ? Oui, tout ça on le sait depuis des années, on a le droit de changer d'avis sans passer pour un salaud, d'avoir par moments des idées ou pensées contraires à nos valeurs... Parce que tout ça démarre quand Claes Bang, qui joue le directeur d'un musée d'art contemporain, venant de créer un carré nommé the square, prônant l'altruisme et le respect par rapport aux autres, se fait voler son portable et son portefeuille. Alors, il va aller à l'encontre de sa création, chercher le voleur dans son immeuble en distribuant des lettres aux habitants, et tout cela va provoquer des réactions en chaine.


C'est ce que je crois avoir compris de ce film, par ailleurs très bien réalisé, mais dont la durée est vraiment délirante par rapport aux propos, avec des scènes qui s’insupportent, comme des plans fixes sur cette galerie, trente secondes, pourquoi ? Il y a quelques moments qui captent l'attention, comme la rencontre avec Elisabeth Moss, qui incarne une journaliste avec qui il va se passer quelque chose, une conférence de presse avec Dominic West perturbée par une personne du public qui a le syndrome de la Tourette, insultant l'animatrice, et bien entendu, le clou du spectacle qui est la soirée de gala, avec la prestation d'un comédien faisant le singe,deux bâtons pour faire des bras longs, qui va tellement être dans son rôle qu'il va terroriser le public, faisant de ce moment une scène malaisante.


Ça et là, il y a quelques moments, mais 2h30 pour dire qu'on PEUT ne pas être irréprochable, déroger à ses valeurs au nom d'une situation, je trouve ça vraiment petit. Sans oublier ces pans un peu gênants où quand on voit un plan de the square, on a presque toujours un plan d'une personne sans domicile fixe par terre ou Claes Bang qui donne de l'argent à une vieille femme devant un 7eleven comme un donnerait pitance à une personne affamée.

Boubakar
4
Écrit par

Créée

le 20 avr. 2019

Critique lue 394 fois

5 j'aime

2 commentaires

Boubakar

Écrit par

Critique lue 394 fois

5
2

D'autres avis sur The Square

The Square
Vincent-Ruozzi
5

The Square. And what’s the point ?

The Square est une œuvre taillée pour la compétition. Des questions existentielles, une dose d’humanisme, un regard cynique sur notre société occidentale et en guise de cerise sur le gâteau, le film...

le 20 oct. 2017

93 j'aime

7

The Square
Tonto
4

Canul'art

Alors qu’il cherche comment faire la promotion d’une exposition d’un nouveau genre, dont le clou du spectacle est un grand carré censé représenter un milieu clos où les passants sont invités à...

le 17 oct. 2017

91 j'aime

45

The Square
pphf
7

Carré vide sur fond vide* ?

(*En référence à la toile célèbre de Malevich, son Carré blanc sur fond blanc, œuvre suprématiste, ambitieuse et délirante, dérisoire et dramatique quand on sait ce qu’elle a pu coûter au peintre ;...

Par

le 21 oct. 2017

74 j'aime

8

Du même critique

Total recall
Boubakar
7

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3

Massacre à la tronçonneuse
Boubakar
3

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

le 18 févr. 2022

42 j'aime

Dragon Ball Z : Battle of Gods
Boubakar
3

God save Goku.

Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...

le 15 sept. 2013

42 j'aime

9