C'est un conflit qui agite les protagonistes de Sin (Le fils), le deuxième film d'Ines Tanovic mais celui-ci n'a rien à voir avec la guerre en ex-Yougoslavie. Il est générationnel et oppose parents et enfants, dépassant largement le cadre de la Bosnie. Ce qui n'empêche pas la réalisatrice de bien ancrer son récit dans Sarajevo, personnage à part entière du long-métrage. Ines Tanovic fait preuve d'une grande maîtrise dans sa narration, procédant par petites touches, alternant moments doux et scènes intenses comme celle, irrespirable, de la roulette russe. L'interprétation, notamment celle du jeune héros, est sans doute le principal point faible mais rien de rédhibitoire pour une évocation sensible de ce que ressent aujourd'hui un garçon de 18 ans à Sarajevo.

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le 9 févr. 2020

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