
The Revenant est un très bon film. Un drame qui joue particulièrement avec le genre du western contemplatif au travers d’un survival décoiffant, prenant place dans l’Amérique coloniale. Tiré de faits réels cette odyssée ensorcelante est une quête de vengeance et une ode à la survie en milieu hostile. Le film est présent aux 88ème Oscars 2016 où il est nominé 12 fois dont les plus prestigieux Meilleur Film et Meilleur Réalisateur. A mon sens c’est de trop. Mais les Oscars du Meilleur Acteur pour Léonardo DiCaprio, Meilleur Acteur dans un second rôle pour Tom Hardy et Meilleure photographie pour Emmanuel Lubezki seraient à mon sens mérités.
Je reste tout de même admiratif de l’œuvre qui m’ait été donné de voir sans pour autant y être complètement subjugué car le film hésite de trop entre réalisme et mysticisme et ne sors finalement pas des sentiers battus. Pourtant une originalité dans l’histoire aurait été bien vue. Là est ma déception le reste c’est du grand art sauf dans quelques pans de la réalisation.
Notons une œuvre visuellement splendide à contempler, une ode à la nature comme sait si bien le faire Terrence Malick où parfois on a presque l’impression d’être devant l’une de ses œuvres. Des scènes nous restent en tête à coup sûr dans ses plans magnifiques de neige et de froid. Pas de longueurs à déclarer pour ma part durant les 2h30 de long métrage. Après je vous avouerai qu’il faut être un adepte du style contemplatif.
La bande son de Ryuichi Sakamoto, Alva Noto et Bryce Dessner est plutôt subtile ici mais reste tout autant splendide que discrète en desservant le film dans une ambiance et une atmosphère particulière. C’est plutôt le bruit de la nature qui règne en maître avec splendeur pour rendre grâce aux images.
Le réalisateur Alejandro González Iñárritu signe ici son 6ème long métrage et pour le coup ma première découverte de ce dernier. Une réalisation de haute volée mais qui parfois dans sa technique quasi irréprochable, notons de magnifiques plans séquences, en fait trop, notamment dans ses plans rapprochés sur les personnages faisant du coup abstraction du reste en nous réduisant le champ de vision allant parfois jusqu’à embuer la caméra pour ne plus rien y voir.
Le casting royal présent ici fait des prouesses où tous y sont extra. Léonardo DiCaprio dans le rôle principal y est excellent mais Tom Hardy irait presque jusqu’à lui chiper la vedette car il y est renversant également. Des performances d’acteurs remarquables on ne peut faire mieux sinon après on tape dans le sur-jeu. Les seconds couteaux tel que le jeune Will Poulter ou encore Domhnall Gleeson y sont extra également.
Une épopée d’où l’on ne revient pas sans heurts.
Ma note : 8/10 !