Voir le film

Phil et George Burbank en 1925 sont deux frères propriétaires d'un immense ranch.
Phil est un cowboy rustre, viril et colérique et brut.
George est plus raffiné et bienveillant.
Lorsque ce dernier épouse Rose (Kirsten Dunst), Phil voit son quotidien bouleversé, et souhaite briser cette nouvelle famille. Il décidera de s'en prendre à Peter, le fils sensible et un brin efféminé de Rose puis son attitude va changer.
The Power of The Dog nous plonge dans une époque peu traitée au cinéma, les années 1920 ou l’industrialisation arrive, George a une voiture.
Jane Campion film la beauté des paysages de Power of The Dog, belle fresque intimiste et psychologique.
La réalisatrice palmée abandonne les romances en costume pour réaliser ce western. Un genre historique le plus souvent réalisé par des hommes
Inspiré du roman de Thomas Savage que j’ai lu et bien aimé, le film est fidèle au livre.
Benedict Cumberbatch (Phil) est le plus souvent présent à l’écran avec son charisme, le reste du casting est très bien choisi, Jane Campion est une grande directrice d’acteurs.
Le film a une ambiguïté intéressante et déconcertante.
Jane Campion nous donne des séquences qui nous rappellent celles d’un peintre. Elle est toujours très à l’aise pour faire naître la sensualité en filmant la caresse du vent sur un champ de blé, lors d’une escapade chargée en sexualité.
Film d’observation des discordances, The Power of the Dog est aussi un grand film musical. La bande originale, signée Jonny Greenwood, est d’une grande puissance.
La beauté du film recèle une puissance dramatique que seule l’immensité des paysages du Montana semble pouvoir contenir.
Le pouvoir du chien, un faux western et un vrai drame psychologique à plusieurs entrées, beau dans sa forme et délicatement ambigu sur le fond.
Benedict Cumberbatch brille par son interprétation, il domine sans l'écraser une belle distribution, Kirsten Dunst, Jesse Plemons et Kodi Smit-McPhee, forment un beau casting.
Dommage que ce film ne soit pas sorti en salle, il le méritait.

voiron
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films réalisés par des femmes et Les meilleurs films avec Jesse Plemons

Créée

le 28 janv. 2022

Critique lue 2.6K fois

44 j'aime

18 commentaires

voiron

Écrit par

Critique lue 2.6K fois

44
18

D'autres avis sur The Power of the Dog

The Power of the Dog
Plume231
3

Ce peu obscur objet du désir !

Le protagoniste, ou plutôt l'antagoniste, incarné par Benedict Cumberbatch, veut visiblement réaliser l'exploit de faire comprendre en aussi peu de temps que possible qu'il est un gros con. En deux...

le 1 déc. 2021

65 j'aime

16

The Power of the Dog
mymp
8

Mise à mort du mâle sacré

"I wanted to say how nice it is not to be alone". Alors qu’ils viennent de se marier, Georges, à travers quelques larmes, avoue cela à Rose, la femme qu’il vient d’épouser. Lui avoue que c’est...

Par

le 10 déc. 2021

60 j'aime

6

The Power of the Dog
Sergent_Pepper
7

Shadow of a cloud

Alors qu’elle vient de perdre son triste titre d’unique femme à avoir obtenu la Palme d’or et qu’elle n’était pas revenue au long métrage depuis 12 ans, il était temps que des retrouvailles...

le 2 déc. 2021

44 j'aime

4

Du même critique

Une affaire de famille
voiron
10

Une affaire de famille

Le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda a reçu la Palme d’or 2018 pour son film Une affaire de famille. Le père apprend à son fils à voler dans un supermarché pour nourrir les personnes de la...

le 15 déc. 2018

78 j'aime

10

Un singe en hiver
voiron
8

Critique de Un singe en hiver par voiron

Un singe en hiver, film d’Henri Verneuil de1962, adapté d’un roman d’Antoine Blondin du même nom. Jean Paul Belmondo nous laisse une filmographie impressionnante. Parmi tous ses films, le film Un...

le 21 sept. 2021

74 j'aime

26

Jusqu'à la garde
voiron
8

Critique de Jusqu'à la garde par voiron

Le couple Besson divorce et se bat pour la garde de leurs deux enfants. Ou plutôt pour celle du plus jeune, Julien, puisque sa soeur a bientôt dix huit ans.. Pour protéger son fils Julien d’un père...

le 18 févr. 2018

69 j'aime

13