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Robert Eggers s’attaque à la figure historique et mythologique des Vikings. Énième portage à l’écran de la tragique histoire d’Hamlet, mais petite originalité tout de même, car Eggers choisit de nous narrer la légende scandinave d’Amleth, le mythe originel qui aurait inspiré l'œuvre de William Shakespeare.
J’adore les histoires de vengeances ! Et ça tombe bien, durant ce film on va suivre un homme Amleth qui n’a qu’une seule volonté c’est d’ôter la vie aux assassins de son papounet. Problème l’assassinat a était orchestré par son oncle qui entretient une relation avec la mère de notre héros campé par Nicolas Plastique Kidman.
Le film alterne les moments de pur violent comme l’attaque sanglante d’un village qui termine par le meurtre des femmes et des enfants dans les flammes et des plans plus contemplatifs de paysages naturels islandais. Tout cela me fait penser que la figure du seigneur en prend un coup, car 4 ou 5 chèvres, une poignée de domestique et quelques cabanes en bois suffisent à faire de vous un seigneur nordique.
Autre aspect que le film alterne, ce sont les moments mythologiques et ceux réalistes tantôt loufoques tantôt absurdes dans leurs violences comme avec le rituel en début de film où on nous montre un père et son fils se prendre littéralement pour des loups ou encore avec cette partie de rugby of the dead, ici la violence prend le pas sur les règles du jeu. C’était quoi l'objectif de ce sport ? Faire un maximum de points ou bien rendre paraplégique l’équipe d'en face ? Ou tout simplement divertir les nobles ?
Les moments mythologiques eux ressemblent plus à des rêves, les personnages vivent-ils vraiment certains passages fantastiques ou tout cela n’est que le résultat de poudre de pavot qui composerait 25% de l'oxygène respiré en Island ? Un mystère de plus, je suppose.
Mention spéciale à la musique et surtout à William Dafoe qui étant présent au casting rend ce film meilleur qu’on le veuille ou non.
Je n’ai clairement pas boudé mon plaisir devant ce film, merci Robert Eggers cette catastrophe industrielle qu’est Northman nous aura au moins permis d’en prendre plein les yeux. Reviens-nous vite même avec un film sans budget que les esthètes du dimanche qualifieront d’elevated horror.
Créée
le 23 janv. 2023
Critique lue 3 fois
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