Il était temps !

4 ans qu'il est attendu celui là. 4 ans que le projet est lancé, et une pandémie a tout fichu en l'air.
Que dis-je, le virus n'est pas le seul fautif. Les distributeurs aussi.
Mais qu'ont ils fichus en l'air au juste ?
Eh bien la franchise.
Car sortir cette première mission tant attendu sur la même période qu'un Spider-Man multivers/héros/méchants ultra attendu, la Résurrection de Matrix, des Sharks, des Jets, et la suite de Sing... Bonjour la congestion fatale, dont le seul survivant est (multi)Spider-Man.
Résultat, après un très bon spectacle, une bonne mise en place des pionniers, dont certains que l'ont vraiment très peu, et une scène mi-generique qui donne l'eau à la bouche, on a l'amère sensation qu'on ne verra peut-être plus les Kingsman, alors qu'il y a encore tant de choses à exploiter, et que Matthew Vaughn en a encore sous le coude.
Cette première mission est une bonne mouture.
Cette aventure sur fond de première guerre mondiale a son lot de combats sensationnels, de scènes épiques (combat à l'arme blanche dans le no man's land), et d'acteurs charismatiques. Ralph Fiennes est parfait pour ce rôle.
La meilleure idée du film est ce concept de Kingsman maléfiques, les Shepherd's man en quelques sortes.
Ces méchants donnent du fil à retordre à nos héros qui ne sont pas encore organisés en King's Man.
Comme je l'ai dit, il y a de nombreux combats superbement mis en scène par un Matthew Vaughn toujours aussi inspiré, dans la même veine que les premiers, tout en sachant se renouveller. De plus, il sait y faire pour rendre certains passages spectaculaires.
Le point noir du film est son écriture. La progression est un peu poussive parfois. Il manque un petit quelque chose dans la narration. Tout ne s'imbrique pas avec une fluidité exemplaire.
Mais c'est bien peu pour contrebalancer l'ensemble du mauvais côté.
Ça reste le haut du panier du grand spectacle, de l'humour, et des personnages charismatiques.
Pourvu qu'il y ait une suite dans les aventures de ces King's Man contre leurs "doubles" maléfiques.