Honnêtement ça partait plutôt bien, dessinant clairement une inspiration Jason Bournienne. Mais plus on avance, plus il est clair que ce déguisement ne tient pas la route et que les frères Russo sont dans les faits aller piocher du côté d'une franchise beaucoup moins prestigieuse : Fast and Furious. C'est bourrin, c'est débile, l'opération à Prague étant le cloup de ce spectacle pitoresque sans subtilité et sans âme.
Chris Evans fait peine à voir dans son rôle de méchant over the top. Les répliques clichés fusent. Le temps devient très long. La fin qui n'en finit plus d'essayer de rebondir, en vain car le ressort du trampoline est brisé en mille morceaux.
Ryan Gosling commence déjà à se faire charier sur son rôle de Ken alors que son film n'est pas encore sorti. Au moins, dans la peau d'un tueur taciturne mais pas sans coeur, que l'on appelle Sierra Six (Six pour les intimes), le casting est idoine. Quant à Ana De Armas, honnêtement elle est bien, mais n'importe quelle actrice aurait fait le job vu l'abscence complète de profondeur du personnage.
Les cons ça ose tout comme dirait l'autre. On a donc un homme de main qui décide de trouver ses employeurs sans honneur et donne la clé usb aux gentils à un moment du film. Il y avait pas le budget pour une scène de fight insipide ? L'acteur a improvisé et décidé de casser le quatrième mur et de s'adresser au spectateur sur sa réplique ? Peu importe il sort du film et nous fait gagner un peu de temps. Plus tôt on avait aussi Ana qui capture Six avec le plan merveilleux qu'il aille dire à leurs patrons qu'elle n'a rien à voir avec lui. Sûr... Et il leur paye un café au détour de la discussion ? Et puis Prague ils sont habitués à voir des fusillades au bazakoo dans leurs rues et des policiers morts par dizaine, ils vont surtout pas aller creuser au bout de cette affaire. Non tout va bien au monde merveilleux de l'America First. Tout comme tout va bien pour nos personnages complètement invulnérables. Coups de couteaux, balles, crash d'avions ? Everything is fine... Surtout changez pas Netflix. On se consolera en se disant qu'après Red Notice ils ne pouvaient pas faire pire.