Dans le film, il est beaucoup question d’un excellent pâtissier qui emballe sa spécialité dans de belles boites cartonnées entourée d’un ruban.
Et bien l’ensemble du film est comme ça: une belle boite qu’on a plaisir à ouvrir délicatement pour savourer avec délice les friandises que Wes Anderson nous a concoctées.
Et l’artiste a bien bossé: on admire les mignardises que sont tous ces acteurs qu’on découvre dans leurs rôles respectifs.
On voyage dans ces décors de conte de fées, où si l’on pouvait gouter des pans de mur, ils auraient sans doute un goût exquis.
A partir d’un tel travail visuel, il est facile de se retrouver happés par le film, et même si l’histoire n’est pas forcément renversante (contrairement à la crème qui peut l’être), c’est la manière dont tout arrive qui est belle, on ne s’ennuie pas une seconde, on se demande sans cesse où on va atterrir, et comment on va revenir au point de départ.
Forcément au milieu de tout ça il n’y a pas beaucoup de place pour qu’on voit les personnage autrement que comme de belles poupées articulées.
Les acteurs sont tous excellents dans leurs rôles d’automates, seul Fiennes semble pouvoir ajouter un peu d’humanité à son personnage (parce que c’est le seul personnage qui bénéficie de suffisamment de temps de présence pour se le permettre).
C’est souvent un des traits marquants des films d’Andreson, ils sont si truculents et les personnages si loufoques qu’on ne peut les comprendre pleinement, c’est comme s’ils se fondaient dans tout le décorum qui les entoure.
Aussi, si on ne salive pas devant l’ensemble, on doit trouver le temps bien long, si au contraire on est baba du gus Wes, alors on s’en lèche les babines et on trépigne en attendant le prochain..