Dans le film, il est beaucoup question d’un excellent pâtissier qui emballe sa spécialité dans de belles boites cartonnées entourée d’un ruban.
Et bien l’ensemble du film est comme ça: une belle boite qu’on a plaisir à ouvrir délicatement pour savourer avec délice les friandises que Wes Anderson nous a concoctées.
Et l’artiste a bien bossé: on admire les mignardises que sont tous ces acteurs qu’on découvre dans leurs rôles respectifs.
On voyage dans ces décors de conte de fées, où si l’on pouvait gouter des pans de mur, ils auraient sans doute un goût exquis.
A partir d’un tel travail visuel, il est facile de se retrouver happés par le film, et même si l’histoire n’est pas forcément renversante (contrairement à la crème qui peut l’être), c’est la manière dont tout arrive qui est belle, on ne s’ennuie pas une seconde, on se demande sans cesse où on va atterrir, et comment on va revenir au point de départ.

Forcément au milieu de tout ça il n’y a pas beaucoup de place pour qu’on voit les personnage autrement que comme de belles poupées articulées.
Les acteurs sont tous excellents dans leurs rôles d’automates, seul Fiennes semble pouvoir ajouter un peu d’humanité à son personnage (parce que c’est le seul personnage qui bénéficie de suffisamment de temps de présence pour se le permettre).
C’est souvent un des traits marquants des films d’Andreson, ils sont si truculents et les personnages si loufoques qu’on ne peut les comprendre pleinement, c’est comme s’ils se fondaient dans tout le décorum qui les entoure.

Aussi, si on ne salive pas devant l’ensemble, on doit trouver le temps bien long, si au contraire on est baba du gus Wes, alors on s’en lèche les babines et on trépigne en attendant le prochain..
iori
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste 2014, du soleil et des films

Créée

le 9 mai 2014

Critique lue 278 fois

1 j'aime

iori

Écrit par

Critique lue 278 fois

1

D'autres avis sur The Grand Budapest Hotel

The Grand Budapest Hotel
Sergent_Pepper
8

Le double fond de l’air est frais.

Lorsque Wes Anderson s’est essayé il y a quelques années à l’animation, cela semblait tout à fait légitime : avec un tel sens pictural, de la couleur et du réaménagement du réel, il ne pouvait que...

le 27 févr. 2014

230 j'aime

23

The Grand Budapest Hotel
Veather
9

Read My Mind #2 : The Grand Budapest Hotel

Ami lecteur, amie lectrice, bienvenue dans ce deuxième épisode de RMM (ouais, t'as vu, je le mets en initiales, comme si c'était évident, comme si c'était culte, alors qu'en vrai... Tout le monde...

le 8 sept. 2014

174 j'aime

51

The Grand Budapest Hotel
guyness
9

Anderson hotel

Comme tout réalisateur remarqué, Wes Anderson compte quatre catégories de spectateurs: les adorateurs transis, les ennemis irréductibles, les sympathisants bienveillants et, beaucoup plus nombreux,...

le 28 févr. 2014

157 j'aime

68

Du même critique

Adults in the Room
iori
8

La dette qui avait trop de Grèce (ou l’inverse)

Voici un film qui illustre parfaitement une certaine idée du cinéma, celle qui permet à des orfèvres de s’emparer de sujets politiques difficiles, abscons et d’en donner une interprétation qui permet...

Par

le 24 oct. 2019

31 j'aime

Jalouse
iori
7

Le cas-Viard

Comme quoi c’est possible de faire une comédie qui force le trait sans tomber dans la danyboonite aigüe (une maladie de la même famille que la kev'adamsite ou la franckdubosquite). Karine Viard...

Par

le 14 sept. 2017

27 j'aime

9

Les Cowboys
iori
8

Kelly watch the stars

François Damiens dans un film qui s’intitule “les cowboys”, où il incarne un père de famille fan de country dans les années 90. Voilà une base qui donne envie. Envie de fuir bien loin. Sauf que ça se...

Par

le 18 nov. 2015

24 j'aime

7