The Fabelmans fait pratiquement office de roman autobiographique pour Steven Spielberg. Durant ce film, ce dernier nous raconte son enfance mais réalise également une déclaration d'amour au 7ème art qui aura forger le réalisateur tout au long de sa vie.

En effet, Spielberg plonge le spectateur dans l'Amérique de son enfance, celle des années 50/60. Il nous raconte l'éclosion de sa vocation et de sa passion pour le cinéma dans un contexte familial et social ou se mêlent une multitudes de sentiments.


Ce qui rend ce film si beau, c'est grâce à la touche personnelle et intimiste que Spielberg y a mise. Car avant de parler de cinéma et de lui-même, on a d'abord affaire à un drame familial, une famille qui se disloque petit à petit au fil du récit. Le Cinéma est quand même bien présent puisque c'est la façon pour Sam, le personnage principal de s'évader de ces soucis familiaux, de son harcèlement etc… Il est intéressant aussi de noter que cette passion dévorante lui permettra de découvrir certains mystères dépassant la fiction.


En adoptant le parti pris d'un récit romancé teinté d'une certaine nostalgie, le réalisateur présente une version angélique de l'Amérique des années 50 à travers une photographie et des décors de toute beauté. Spielberg partage avec nous les grandes émotions de son enfance et de son adolescence par une narration cinématographique formidablement maitrisée. Certaines scènes constituent selon moi des très grands moments de cinéma. Bref, techniquement c'est une masterclass (on commence à avoir l'habitude avec le garçon).


Et puis le film peut compter sur l’impeccable composition de Michelle Williams qui est le cœur vivant de « The Fabelmans ». Dans le rôle de la mère, elle illumine le film et lui donne ses plus beaux moments d’émotion. On pense à la scène où le jeune Spielberg, joué par le tout aussi fantastique Gabriel LaBelle, lui montre le film de vacances tourné par ses soins et qui lui a révélé l’adultère de sa maman. Une scène juste et poignante, en un mot : belle


Alors certes, la narration est banale avec peu de surprises. La période de Sam à l'université est légèrement caricatural avec "le grand blond qui martyrise le petit nouveau" mais avec des thèmes banales (l'enfance, la famille,...), Steven Spielberg arrive à nous faire vibrer. Certains diront qu'il n'y rien de particulièrement original, mais ce film est à voir juste pour constater la magie lorsque des thèmes universels passent devant la caméra d'un grand réalisateur.


Un film particulièrement touchant.




Créée

le 9 mars 2023

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