Parce que c'est un peu ça finalement, le spitch du film. Dans un contexte de Seconde Guerre mondiale, deux amis anciens amoureux/amants se retrouvent à Londres, le premier étant marié avec un enfant et la seconde rencontrant un soldat qu'elle épouse juste avant qu'il ne parte pour la guerre. Pendant que ce dernier s'en va guerroyer, les trois autres vont vivre ensemble au Pays de Galles, loin des bombardements, et c'est sur cette vie commune et les relations complexes qu'elle implique que le film insiste.


Malgré quelques idées de mise en scène (la scène faisant le parallèle entre la douleur de l'accouchement et celle d'un soldat se faisant trancher le bras à la guerre, deux actes permettant de donner/préserver la vie), de bons acteurs et de beaux paysages, je n'ai pas accroché à The Edge of Love. L'idée d'un ménage à trois dans les années 40, surtout dans un contexte de guerre, bon pourquoi pas. Mais déjà, c'est assez bancal : dès le début, tout le monde se tourne autour (sauf les deux femmes), tout de monde sent les attirances mutuelles passées voire encore présentes, et pour autant tout le monde décide de rester amis, d'aller habiter ensemble, de confronter des amants alors que l'une des deux est dans la solitude et l'attente du retour de son soldat au fin fond de la pampa. A quel moment les choses pourraient-elles bien se passer ? Surtout quand le ménage à trois laisse entrer un quatrième acteur qu'est ce fameux soldat, joué par Cillian Murphy (décidément abonné aux soldats meurtris par la guerre, coucou Peaky Blinders), au courant de la romance passée entre sa femme et son ami poète, et qui a la bonne surprise de découvrir en revenant que cette romance est encore vivace bien que différente, et que sa solde envoyée chaque mois à servi à tous les entretenir ! Évidemment que ce cocktail explosif arrive à maturation et finisse sur une fin où pour vivre mieux, il faut parfois s'éloigner définitivement des gens aimés autrefois.


Ainsi, j'ai eu l'impression d'avoir sous les yeux quatre personnages un peu trop naïfs, de croire que tout se passerait bien dans le meilleur des mondes. Alors que tout est prévisible. Sans compter que certains passages de l'intrigue vont un peu vite. Keira Knightley, femme indépendante pendant les 15 premières minutes du film, se retrouve amoureuse et mariée à un jeune homme à peine rencontrée en 10 minutes. Le film doit avancer, car ce n'est pas son propos, mais bon. Peut-être le livre prend il plus le temps de rendre cela cohérent.


Enfin, je lui mets tout de même 5 parce que je me retrouve dans la morale de fin, dans l'idée que justement, à trop traîner son passé sans savoir qu'il en devient un boulet, on a du mal à avancer dans une direction bénéfique pour soi-même. C'est en rompant les chaînes, parfois définitivement, qu'on se rend le plus service.

Yakaledire
5
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le 25 août 2020

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Yakaledire

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