Dans les années 2000, Tommy Wiseau, artiste passionné qui peut s'autofinancer entreprend de réaliser un film. Ignorant les ficelles du métier, il se lance dans un tournage un peu chaotique et sort The room...
The disaster artist est un biopic de James Franco sorti en 2018. Le film raconte l'histoire de Tommy Wiseau, un homme dont on sait peu de choses qui, après de nombreux déboires à L.A, se lance dans l'écriture, la réalisation et la production d'un film.
Le film est construit en 2 parties.
Le premier acte raconte la rencontre de Tommy Wiseau et de Mark (interprété par son frère Dave Franco). Tous les deux vont s'installer à Los Angeles pour entrer dans le milieu du cinéma mais en vain...Mark va tomber amoureux d'Amber (Allison Brie).
Le second acte du film est consacré au tournage du film. Tommy propose à Mark de tourner dans le film, celui ci accepte. C'est là que l'on prend pleinement conscience du coté barré du personnage. principal.
James Franco fait dans The disaster artist le pari du film sur le film et c'est assez probant.
On peut faire un parrallèle avec Birdman, également consacré au monde du cinéma.
Tout d'abord, James Franco interprète avec un certain talent Tommy Wiseau, personnage secret, paranoiaque et atypique.
C'est ainsi que l'on voit l'acteur parler d'une voix trainante, l'oeil gauche mi clos, l'air "toujours à l'ouest", capable de déclamer du Shakespeare à tue tête dans un grand restaurant pour convaincre un producteur.
A la fois sur de lui et très candide, Tommy Wiseau va monter son film sans regarder à la dépense.
En même temps, il communique mal avec son équipe et les acteurs qu'il dirige, frôlant parfois la tyrannie et la mégalomanie.
Au final, le film sur le "plus grand nanar de tous les temps" jette un regard amusé, jamais cynique et plutôt tendre sur The room et son "drôle de réalisateur". On en prend pleinement conscience lors de la "première" où les spectateurs éclatent de rire à s'en décrocher la mâchoire.
Le film a couté 6 millions de dollars à Tommy Wiseau qui a dû payer pour que son film reste à l'affiche une semaine dans un cinéma. Le générique de fin diffuse, sur un écran séparé en 2, les plans simultanés de The room et ceux de The disaster artist, un bel exercice de synchronisation.
Il y a fort à parier que The disaster artist permettra à Tommy Wiseau de bien se "renflouer".
Ma note: 7/10