Une chauve souris torturée, vraiment ?

Ce film nous introduit pour la première et quelque peu déroutante fois un batman à hauteur humaine, qui distribue toujours aussi jouissivement les coups et mais se les prend aussi pas mal, presque un peu trop (« ouille aïe après tout oui je nsuis qu’un homme »)
C’est donc un batman tourmenté qui se perd dans son identité et dans ses pulls trop longs façon ado, dans un Gotham aux empreintes bien exploitées du Joker de 2019 mais dont la population désabusée va plus loin que de simples braquages et se transforme carrément en terroriste. Un peu caricatural donc, le message du film sur la justice se brouille mais ancre batman dans l’actualité, plus que jamais.
On sent que notre héros ne sait pas trop quoi faire de l’ajout un peu maladroit de la culture woke par contre : un film de super héros classique muscu et vroum vroum peut-il vraiment porter la vengeance d’une fille black contre le privilège masculin blanc ? Un peu gros..
On kiffe quand même retrouver le panel de méchants, la mise en scène de leur éternelle dualité d’identité avec batman fait toujours plaiz. Le casting est par ailleurs juste excellent : Pattinson en detective supra dark est parfait, Jeffrey Whright s’impose en Gordon avec une totale évidence, l’identité de l’Homme mystère est une très belle surprise....
Des longueurs, mais le film a le mérite d’installer l’ambiance et c’est avec plaisir qu’on le voit ouvrir la voie à une potentielle trilogie.