Bonne surprise que ce nouveau Spider-Man qui partait pourtant avec le gros handicap d'être un film de super-héros et surtout un remâchage de celui de Sam Raimi sorti 10 ans plus tôt (10 ans c'est court pour un remake, mais bon j'ai lu qu'il y avait perte des droits à la clé donc je comprends le rush).

Déjà, ma première bonne surprise c'est Andrew Garfiled. Non pas que le jeune homme soit exceptionnel mais il fait s'évanouir en trois plans la carcasse molassonne au charisme de nouille de Tobey-neutre-Maguire. J'ai beaucoup plus apprécié et compris le personnage de Parker, car sa fragilité, ses blessures sont plus mises en avant que dans le Sam Raimi.
L'humour fait aussi mouche par moment, la décontraction de Garfield en Spider-Man y est pour beaucoup. J'ai également bien aimé les scènes aériennes, un peu moins les combats dont le montage nous fait frôler l'épilespsie parfois.

Le gros hic avec ce film est qu'il doit rester collé à une mythologie, un canevas préconçu qu'est celui de Spider-Man, LE héros de comics. Si bien que, comme pour le Batman de Nolan qui s'efforce de donner une profondeur à son héros tout en ne pouvant faire fi de ce costume ridicule, ici Webb ne peut que s'amuser avec un personnage tout en l'installant dans une histoire grotestque du lycéen poissard avec sa petite copine INSUPPORTABLE (!!) et un méchant tellement prévisible qu'on en vient à se demander si Ifans est un si bon acteur que ça !

S'il avait été possible de faire juste l'histoire d'un mec banal qui se fait piquer par une araignée et développe malgré lui de super-pouvoirs, ç'aurait pu donner un très bon film. Malheureusement la légende Spidey est là, et le cahier des charges d'une telle entreprise est tellement énorme que les clichés sont inévitables et transforment le film en classique block-buster américain, avec son lot de patriotisme ridicule (les grues !!!), de scènes romantico-ratées ou d'héroïsme à trois francs six sous.
Sans compter les incohérences qui jalonnent le film et qui, en y réfléchissant bien sur le chemin du retour à la maison vous fait passer du 7/10 au 6/10, presque à contre-coeur.

Ce fut donc une bonne surprise en premier lieu et j'ai pris du plaisir à voir ce film, disons jusqu'aux dernières 20 minutes. Après on ne peut s'empêcher de se mordre les lèvres et de remuer la tête de dépit. Il y avait du potentiel dans ce personnage attachant et rigolo, la réalisation de Webb était très correct et offrait de bons moments. Malheureusement, quand on s'attaque à une telle figure marvelienne, il est impossible de se détacher des codes qui représentent son essence, et donc de faire un très bon film, original et profond.
Dommage donc.
Before-Sunrise
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le 27 juil. 2012

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le 30 juil. 2012

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Before-Sunrise

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