The Amazing Spider-Cochon
Quand Nolan a réalisé son Batman, on pouvait évidemment y trouver des similitudes avec celui de Burton. Mais ces similitudes sont dues au fait qu'ils ont piochés tout deux aux mêmes endroits du comic book. Car d'un coté nous avions un numéro de cirque fanfaron et envoutant, et de l'autre un parti pris beaucoup plus émotionnel, nostalgique et urbain.
Qu'est ce qui différencie le Spider-Man de Raimi et celui de Webb alors ?
Réponse: rien.
Ou plutôt, les producteurs ne souhaitaient rien changer.
Tout le monde connait désormais la petite histoire du Spider-Man 4 devenu The Amazing Spider-Man et de Sony qui en voyant son chiffre d'affaire abattu par le voyou "Tsunami" hurle à la mort "JE ME VENGERAAAAAI".
Columbia Pictures ressemble désormais à ce personnage type bien connu du film d'action, celui qui prend en otage un pauvre innocent pour s'échapper, mais qui prit de cours, finira par commettre une connerie.
Cette connerie, c'est donc The Amazing Spider-Man.
Et puisque tout est censé changer, alors rien ne change.
On a toujours Peter, ce gentil étudiant prometteur, qui un soir, ne prend pas la peine de stopper un méchant braqueur qui finira par tuer son oncle préféré juste après qu'il ait tenté de lui apprendre le sens des responsabilités. Sa nemesis naitra d'une technologie biochimique avancée et a des tendances schizophrènes, raison pour laquelle il est une menace publique.
Enfin, l'histoire se conclut sur un enterrement, devant lequel, Peter doit renoncer à être avec la fille de ses rêves.
"L'histoire jamais racontée" ?
Mon cul oui.
Mais le pire, c'est que même avec la base de travail du premier quasi intégralement pompée, The Amazing Spider-Man arrive a rendre une copie mauvaise.
Les éléments mal écrits deviennent aussi nombreux que les mauvais films dans la carrière de Nicolas Cage.
Prenons par exemple Gwen Stacy, qui est à la fois lycéenne et... chef stagiaire chez Oscorp (????).
Ok ca n'a aucun sens mais admettons, pour en arriver la ou elle est, il faut avoir un fort caractère et savoir se battre et...
Non elle est aussi timide qu'une étudiante de Shojo Japonais.
Aussi élément stupide: la simple création de Spider-Man.
Si on comprend assez vite que la quête de Peter, n'est que quête de Vengeance quand il pourchasse les criminels au début, juste une simple question: pourquoi devient il justicier ? juste pourquoi ?
Parce que, pour rappel, Ben ne lui en avait jamais parlé jusque la.
Idem pour la quête de réponses sur la mort de ses parents. Il s'enquiquine à aller à Oscorp pour voir Curt Connors. Non seulement il ne prendra même pas la peine de lui poser ses questions, mais en plus il viendra le troller plus tard en allant le voir chez lui ce qui en fait... IL AURAIT DEJA DU FAIRE DEPUIS LE DEBUT !!!
On assiste à une accumulation telle de maladresses scènaristiques et parfois filmique (le Lézard quand il parle, seigneur, même Schumacher n'aurait pas fait mieux) dont on est très vite agacé.
Et pourtant.
Pourtant certains éléments survivent au massacre.
Comme la première discussion entre le Capitaine Stacy et Peter Parker, qui fait de la version de Marc Webb un film bien plus responsable que celui de Raimi.
La scène ou Peter découvre comment se déplacer en tant que Spider-Man est chouette aussi, ainsi que les "web shooters", le personnage de Flash, le discours de fin de l'Oncle Ben.
Petit à petit, on se rend compte du film qu'aurait du être The Amazing Spider-man.
Un film ou Ben aurait déjà du être mort, et ou le Capitaine Stacy aurait été le véritable mentor à son insu de Peter. Ou Gwen Stacy aurait du être une fille partagée dans son amour pour Peter, plutôt que partagée dans son cadre professionelle.
Ils auraient même pu garder l'humour, finalement assez éfficace, et le cast génial, dont Andrew Garfield qui défonce tout ce qu'à pu faire Tobey Maguire.
Même certaines scènes d'actions ont de la gueule.
Mais dans un océan de caca, il est difficile de voir les deux trois ruines d'un monde englouti à jamais par aussi peu de prise de temps dans la réflexion créative et dramatique;
Peut être qu'un jour chez Sony, ils apprendront que ce n'est pas en balacant vulgairement la même recette de cuisine à un débutant que tu obtiendras les mêmes saveurs.