Sept ans après Terminator, James Cameron remet le couvert en 1991 donc pour le deuxième volet de la saga, intitulé Terminator 2 : le jugement dernier. Le budget a été multiplié. De six petits millions de dollars pour le premier, il a été le premier film à en atteindre les cents millions. Une raison à cela, les effets spéciaux, novateurs pour l'époque, notamment l'utilisation du morphing : la technique qu'utilise le T-1000 pour prendre à volonté l'apparence des gens qu'ils croisent.
D'une manière générale, tout s'est inversé. Sarah Connor n'est plus la serveuse naïve et empruntée. Désormais, elle a enfin accepté son destin et est devenue une véritable combattante. En témoigne sa transformation physique, le muscle qu'elle a pris en détention.
Pour répondre au T-1000 chargé d'abattre son fils John, la résistance a envoyé un soldat ayant l'apparence du premier Terminator et qui aura pour ordre de protéger ce dernier. Toujours incarné par Schwarzenegger, qui passe donc dans l'autre camp, il fait autant parler ses muscles et se permet même des moments d'humour quand il essaie de singer les humains ou d'émotion quand on s'aperçoit que John s'était attaché à lui, voyant un père qu'il n'a jamais eu et qu'il n'aura jamais.
Terminator 2 est aussi une réflexion intelligente sur les liens entre l'homme et la machine. On se rend bien compte que le plus grand meurtrier de l'homme est l'homme lui-même et qu'à force de construire des ordinateurs toujours plus sophistiqués, il n'est pas impossible qu'ils en viennent à nous échapper.
Point de fatalisme, rien n'est inévitable. Notre destin nous appartient. Avec un méchant , Robert Patrick, terrifiant par ses lames d'acier ou sa manière de courir, plus d'action et d'effets spéciaux que le premier, Terminator 2 est un film de science-fiction visionnaire qu'il faut ab-so-lu-ment avoir vu.