AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH.

La critique demain, faut pas déconner c'est Noël.


Voilà nous sommes maintenant demain. Il faut que je critique cet infâme objet, cette abjecte chose dont certains hérétiques se plaisent à qualifier de film. Et de film DRÔLE.

Donc avant de nous aventurer plus loin dans cette critique qui s'annonce farfelue et dénuée de senscritique, posons les bases :
1/Si tu es dans mes éclaireurs et que tu as aimé ce film, je suis en train de plancher sur ton cas.
2/Qui que tu sois, si tu as aimé ce film, tu peux disliker paisiblement et t'en aller. Nous ne pourrons jamais nous entendre. Adieu.
3/Si en plus de cela tu essayes de me faire croire que Michaël Youn est drôle, tu es perdu à tout jamais.

Nous pouvons désormais nous aventurer plus loin, dans des contrés obscures, là où git ce film répugnant et insipide, là où l'humour serait réduit à sa forme la plus laide et la plus sale et là où la facilité serait la règle. En somme Ted symbolise bien la régression ambiante. Il évoque une léthargie non dissimulée des scénaristes ne daignant plus créer et face à l'incapacité même de produire du sens. C'est vrai que l'humour gras c'est tellement plus facile, pas besoin de réfléchir et cela flatte nos bas instincts. C'est si complaisant. Sauf que quand la totalité du film se fonde sur ce comique de répétition, il y a lieu de s'inquiéter : "Les personnages pourront-ils aligner un seul dialogue sans prononcer Jesus, shit ou fuck ?", "Aura-t-on le droit à une blague ne portant pas sur caca-prout-cul-weed ?". Et bien non. Sommes-nous si peu exigeants ?
Il semblerait qu'il suffise juste d'acculer à toute cette mascarade l'étiquette du "cool" pour espérer que cela marche. Et cela marche.
Sans parler d'un point qui m'a toujours amusé dans les films américains grand public : la femme. Oui la femme. En fait le concept c'est qu'elle ne sert à rien. Au mieux à être jolie, au pire à être baisée. Même nos senscritiqueurs l'auront souligné "Mila Kunis fait toujours autant de miracles grâce à son minois qu’elle a d’ailleurs très joli". Ted nous offre ainsi une pléiade de femmes sans consistance, jouet de la production et jouet de l'ourson. Autre point à éclaircir : pourquoi ces femmes veulent-elles toutes coucher avec cet ours en peluche ? Éclairez-moi s'il vous plait. Et je vous préviens, si vous me répondez "parce que c'est drôle" je vous tape. J'aurais d'autres points à éclaircir, mais je ne peux le faire ici, trop d'hommes, trop de polémiques. Passons donc à la conclusion.

La comédie américaine est un genre qui a bien du mal à se renouveler, et même dans la vulgarité la plus complète (sérieusement la scène avec Norah Jones ? L'ourson au supermarché ?) on retrouve une petite bible entre quelques bières, histoire de nous rappeler que nous sommes bien en Amérique. La grande Amérique.
Et puis pour finir mon philosophe préféré a dit un jour "S'il faut en fin de compte éviter que l'enfant joue à l'homme fait, c'est pour prévenir la situation si courante, où, lorsqu'il parvient à l'âge adulte, l'homme fait l'enfant".
Et il ne savait pas ô combien il avait raison.


N.B. : Quand on réalise un film atrocement pourri jusqu'à la moelle de l'os comme celui-ci, on ne se permet pas de rabaisser Superman Returns. Et placer des références comme Star Wars, Tintin ou Indiana Jones ne rendra pas le film meilleur.

N.B. 2 : Joel McHale, sache que même si des fois tu fais des erreurs, comme jouer dans ce film, je t'aime quand même.

N.B. 3 : Morale de l'histoire, il faut que j'arrête de regarder une comédie après avoir vu un Monty Python. Ça me fait du mal.
SUNSELESS
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le 25 déc. 2012

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le 26 déc. 2012

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