Outre l'érudition débordante qui n'épargne pas le spectateur, Cate Blanchett campe un personnage au sommet de son art, au comble de son génie. Elle est pétrie d'un orgueil démesuré qu'on excuse par sa passion, son jusqu'au-boutisme.
La chef d'orchestre reprend toutes les tares de l'homme de pouvoir. Népotisme, harcèlement sexuel, manipulation de l'autre simple instrument de ses intérêts. Grisé par le pouvoir, elle reproduit ce que le patriarcat a inventé avant elle.
Et puis c'est la chute. Ça fuse dans tous les sens. Les intrigues secondaires se multiplient menant parfois à des culs de sacs. On veut voir la prédatrice tomber. Elle même se sent glisser du fait de la perte de contrôle.
C'est aussi une photo des dérives de la nouvelle génération biberonnés aux réseaux sociaux. La finalité tend vers le déclassement, le nivellement vers le bas, l'abâtardissement et le rejet des maîtres d'antan.