Quel dommage de rendre un film sur les débuts français d'une contre culture aussi académique.
Suprêmes avait tout pour être mémorable : un duo d'acteur excellent (Théo Christine obtient enfin le grand rôle qu'il mérite), une photographie magnifique et une réalisation efficace qui fait bon usage du plan séquence, en particulier dans les séquences de rap qui sont une des plus belles réussites du film. Un procédé qui permet à Funtek et Christine de délivrer des performances viscérales et instinctives.
Mais il manque un ingrédient. Quelque chose pour électriser le film et lui permettre de dépasser le statut du biopoc agréable mais trop superficiel.
Peut être était-ce dans le propos ? Le film ne fait qu'egratigner son discours sur la situation des banlieues de nineties, sur le sort de ces jeunes d'il y a 30 ans ui ne semble pas bien différent de celui d'aujourd'hui. Si on évite, dieu merci, les clichés sur le rap et la banlieue, on se retrouve confrontés à ceux du biopic qui fait que le film a bien du mal à s'épanouir au delà des musiques du groupe qu'il raconte.
1h45 agréables mais terriblement oubliables.