Tim Roth en Birkenstock

Le film avait tout pour être une belle contemplation de la mélancolie, de l'oisiveté, du renoncement à la vie citadine, opulente et absurde, un cadre tout aussi magnifique que terrifiant. Mais c'est raté.
Il en résulte un objet superficiel, vain et maladroit. Mais surtout vain.

Pourquoi rajouter toute l'intrigue autour du personnage de Charlotte gainsbourg, de l'entreprise, de meurtre, si le but est simplement de contempler. Le film arrive à s'éparpiller et à devenir ennuyeux en même pas 1h20, tout en ne prenant pas le temps de caractériser ses personnages ce qui fait qu'on n'est jamais touchés à aucun moment. Charlotte gainsbourg - que j'avais trouvée exceptionnelle dans "Les passagers de la nuit" - joue ici totalement à côté. Le décès de la mère et les relations avec elles ne sont pas du tout explicitées alors qu'elles auraient sûrement pu apporter quelque chose au récit.

Bref, toute la construction est ratée et vaine. Et j'ai rajouté maladroit pour la phrase "si on leur disait pour ta condition, ils comprendraient". Bien balourd, alors qu'on serait arrivés tout seuls à la conclusion.

Je retiens quand même une jolie atmosphère, de très belles images, un couple touchant avec Berenice et une belle réussite en le fait qu'on met vraiment du temps à comprendre la vraie relation entre Tim Roth et Charlotte Gainsbourg : ça c'était vraiment intéressant.

Et surtout je retiens Tim Roth en Birkenstock.