Toujours cette impression d'être à contre-courant de la majorité cinéphile ou d'avoir des goûts cinématographiques étranges. Et çà ne s'arrange pas avec Sueurs Froides. Encensé par les critiques expertes ou amateurs, catalogué comme chef d’œuvre du 7ème art, je m'attendais à passer un moment grandiose devant ma télé comme avec Psychose, et finalement non. Enfin je n'en suis pas à ma première déception avec Hitchock (La Corde) ou d'autre soi-disant génie de la pellicule comme Kubrick (Dr Folamour) ou Tarantino (quasi tous ses films).


Enfin bref, revenons à nos moutons. Sens Critique classe le long-métrage dans différentes catégories: Mystère-Romance-Thriller. Ils sont d'ailleurs exactement dans l'ordre scénaristique.
Le mystère d'abord, bien introduit. La première demi-heure est passionnante. On découvre les personnages, l'intrigue et le fameux Mystère Carlotta Valdes entourant Madeleine Elster, tout de quoi éveiller l'attention du spectateur. Malheureusement le rythme s'essouffle rapidement. Les filatures monotones en voiture n'y sont pas pour rien.


S'ensuit donc la romance. Si on est friand d'histoire d'amour qu'on sait condamner à aller dans le mur, on adorera, sinon on trouvera tout çà d'une platitude folle (pas la romance en elle-même mais la manière dont elle est mise en scène) et au contraire on s'ennuiera. TIC-TAC-TIC-TAC arrive la célèbre scène du clocher. Travelling arrière, zoom avant, Hitchcock est le premier à utiliser ce procédé pour mettre en abîme la phobie de John "Scottie" Feguson. Personnellement je trouve que çà a plutôt mal vieilli. Au final, une morte, un disculpé mais la romance continue quand Scottie tombe comme de par hasard sur le sosie de sa bienaimée et tente dans une névrose obsessionnelle de la faire ressembler comme deux gouttes d'eau à sa défunte dulcinée. Un beau sujet de philosophie sur l'amour éternel et ses dérives compulsives.


Commence alors le thriller (pour pas très longtemps), sosie/pas sosie? jusqu'aux révélations finales et cette dernière scène sur le clocher franchement guignolesque. SPOILER. Je veux bien que dans le stress des aveux, l'apparition de la bonne sœur effraye Madeleine/Judy mais delà à se jeter comme une furie dans le vide. Mais surtout c'est l'attitude de la religieuse, quasi "j'm'en foutiste" qui enlève toute crédibilité à la scène et fait se terminer le film sur une bien mauvaise note.

skyline17
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le 11 sept. 2015

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