Attention, mise en scène à couper le souffle !
Quand le charme et la violence du cinéma asiatique de Park Chan-Wook rencontrent le monde hollywoodien, ça donne ça : Stoker !
Je l’avais redouté, je l’avais attendu, je l’avais espéré, et ne me voilà point déçue. N’ayant vu auparavant qu’Old Boy du réalisateur, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, juste que la bande annonce était exquise : Entendre Death in vegas, apercevoir une jeune fille aux long cheveux de jais qui tripote une lampe à la the ring, une ambiance très rétro, Nicole Kidman, Mia Wasikowska… Bref, que demander de plus ?
Alors, il y a certes quelques petits défauts : une scène de masturbation pas vraiment nécessaire, un Matthew Goode pas toujours au top, et un scénario un peu léger.
Mais ce n’est rien, je dis bien RIEN comparé à la maîtrise esthétique du réalisateur sud-coréen, tantôt jouant sur les codes de Lewis Caroll (India en troublante Alice au pays des merveilles, un jardin qui pourrait avoir été créé par Tim Burton…), tantôt s’amusant avec les attentes du spectateur en terme de thriller (le sous-sol, la sexualité…).
Bref, on se retrouve toujours surpris par la mise en scène envoûtante et tentaculaire du réalisateur, qui n’est que bon goût (sauf la scène de masturbation encore une fois). Sa vision de l’éveil sensuel de India, ainsi que son intelligence hors norme, ou encore sa relation avec sa mère sont passionnants, et on en redemande !
La scène finale et la chanson du générique résument parfaitement le film pour moi.
Sur ce, je m’en vais visionner toute la filmographie de cet esthète !