Après un bon gros somme de plus de 30 ans, avec un snooze de 10 ans en comptant la prélogie, la Force se réveille enfin pour ce 7ème épisode attendu comme le messie par des générations de fans et par la souris légendaire qui est devenue propriétaire de la licence il y'a 3 ans. JJ Abrams tente de ramener l'équilibre dans la force. Alors ? GG Abrams ?
Populaire culture
Archétype de la culture pop depuis 38 ans, l'indétrônable saga Star Wars a toujours réussi à mouvoir, voire émouvoir, les foules ; et rares sont les grottes ou l'on n'a pas entendu parler une seule fois de Jedi et autres "Je suis ton père". Alors si vous faites partie de ces gens qui n'ont vu aucun de ces films, qui crient au nerd en voyant sur BFMtv tous les excès des fans prêts à camper 10 jours devant le ciné, qui s'offusquent comme des vierges effarouchées du battage médiatique autour de la sortie du film, et qui associent Star Wars à n'importe quel film à gros budget, je vous invite à prendre un tout petit peu de recul par rapport à vos aprioris. Depuis 1977, la franchise agit en précurseur, et avec une constance surprenante, en unificateur culturel et influence des domaines aussi vastes que variés. La pop culture dans son ensemble bien sûr, la musique (avec un compositeur de génie imité mais jamais égalé) et les sons, mais aussi et surtout le cinéma autant sur le fond que sur la forme avec des techniques utilisées encore maintenant et qui ont façonné en profondeur l'ensemble de la planète ciné. Bref : Star Wars est partout, tu peux pas test !
Réveil de la Force du pied gauche ?
Autant dire qu'avec un enjeu comme celui là, JJ Abrams qui a repris le flambeau à George Lucas, devait avoir une pression de malade tant il était attendu au tournant. Le pauvre ne devait pas dormir tranquille sous le poids des attentes qui étaient maximales. Et pourtant le bougre réussi le tour de force de faire un sans fautes !
Oui oui sans fautes. Carrément. Voir ce film c'est un peu comme si vous retrouviez la voiture de papy dans un vieux garage. Tout y est : la nostalgie, les souvenirs, les odeurs, comme si c'était hier. Et là vous vous dites "et si je poussais le vice jusqu'à tourner la clé ?". Ca ne va pas marcher, ça fait trop longtemps !? Un quart de tour et : VROUM ! Comme en 40 ! Putain, le moteur ronronne impeccable grâce à un retour aux sources avec de vrais décors, des maquettes, des effets spéciaux à la pelle et un héritage soigneusement conservé et qui traverse décidément les âges et les générations. Légèrement dopé aux effets visuels, le film en envoie plein la tronche, surtout en IMAX 3D, tout en restant dans la sobriété et la lisibilité. Il assure un tuilage remarquable avec des films pourtant vieux de 30 ans mais qui n'ont pas pris une ride contrairement aux acteurs de la trilogie originale (y compris les droïdes). Des rides ok, mais ils ont encore toutes leurs dents car ils sont parfaits. Et les voir à l'écran épaulés par un nouveau cast au poil est un vrai plaisir, et donne des situations assez cocasses et fraiches tout en restant dans le ton du flim. De belles tranches de rire grâce à l'humour pince sans rire de Solo, mais aussi du comique de situation avec le mignon BB-8 (la scène du pouce en l'air).
Pour assurer le fan service et la continuité de l'héritage, les références sont légion dans le film, certains reprocheront d'ailleurs au pitch de trop grandes similitudes avec "Un Nouvel Espoir" mais ce serait chipoter. En effet les nouveaux twists scénaristiques et l'exploration de nouvelles pistes avec les personnages sont tellement mind-blowing que ce genre d'argument ne tient que pour certaines scènes qui relèvent d'avantage du clin d'oeil que de la recopie.
C'est finalement au bout de 135 minutes d'awesomeness que l'on sortira de la salle, comblé par un film tellement cool et remuant que l'on voudra en parler autour de soi. Hélas, le gentleman agreement tacite existant entre cinéphiles à propos du spoil nous empêchera de parler de tout, tout de suite. Alors dépêchez vous de le voir, pour le moment j'ai l'impression d'être une âme seule !
Vivement la suite !
PS : à la fin
Dumbeldore meurt