Star Tour - Episode IX
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En 1977, à mes 16 ans, je suivais les moutons afin de moi aussi connaître le phénomène de l'année, ce Guerre des étoiles dont les médias nous rabâchaient les oreilles. Amateur de SF, je suis sorti dépité devant ce space opéra que je trouvais maladroit et infantile.
Quand deux ans plus tard, Ronald Reagan, président des USA, (précision pour les plus jeunes) parla de son programme militaire "Guerre des Etoiles" contre les Soviets, il fallait bien se douter qu'on avait là plus qu'une passade sans lendemain.
Les deux moutures suivantes et leur réalisation bancale ne m'avaient guère plus convaincu. Il est vrai qu'à l'époque je ne percevais pas encore la dimension spirituelle de la charmante histoire de conflit familial intergalactique.
Rebelote en 1999 et les années suivantes avec une préologie laborieuse, pur somnifère pour mes 38 balais et quelques élèvements de sourcil sur le numéro 3 avec son magnifique raccord final au précédent 1 devenu 4 ! (et rebaptisé dans la foulée "un nouvel espoir").
Il m'a toujours été difficile de comprendre la raison pour laquelle Star Wars était devenu entre-temps un archétype de l'humanité, à part quelques zones résistantes en Asie. Mes jeunes enfants, dans une période où l'actualité de la franchise était au calme plat, se passionnaient pour Han, Luke et R2D2. Il fallait bien avouer qu'il y avait là matière à réflexion.
Histoire modèle, intrigues efficaces, univers riche et cohérent, spiritualité simple mais compréhensible par tous, sociétés secrètes, la mayonnaise prenait.
Dix ans après la prélogie. Le studio dont le nom de corporate est Walt Disney (et cela s'arrête là) relance une histoire, elle aussi coupée en 3 tranches. Le cinéma est une affaire sérieuse et les pros sortis des meilleures écoles ne laissent rien au hasard. Le cinéma-industrie est aussi capable du meilleur.
Pour la première fois, le monde sorti de la boîte cranienne de Georges Lukas avait des faiseurs à la hauteur de son talent. Le Réveil de la Force, rafraîchissait les esprits sans fausse note, le dernier Jedi était consistant, la mécanique fonctionnait, le feu d'artifice était permanent.
L’ascension de Skywalker est un vrai aboutissement. Deux heures et demi d'un spectacle incroyable sans aucune comparaison possible. C'est enlevé, riche, plantureux, corsé et parfaitement cohérent.
Extrait : "Mais ils n'ont pas d'armée, qui sont-ils ?" "ce sont des gens". Cette phrase résume l'intelligence des auteurs.
A 58 ans je suis enfin devenu un fan inconditionnel de Star Wars.
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Créée
le 21 déc. 2019
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