Enfin ! Il en aura fallu du temps pour mettre un point final à cette saga cinématographique. Je croyais mettre fait une raison, que je n’allais pas voir ce film et que j’allais me contenter du résumé détaillé sur internet. Et puis un ami cinéphile m’a finalement appelé en me disant : « Ce film est le meilleur de la trilogie ! ». Bon d’accord, finalement je suis allé le voir, mais je vous préviens ce qui va suivre n’est pas jolie-jolie.


Il y a un peu plus de 4 ans, est sorti Star Wars épisode VII, le Retour de la Force. Quand j’ai vu ça je m’étais dit : « Non mais vous êtes sérieux ? Les gars vous vous moquez de moi, c’est un copié-collé de l’épisode IV ? » Très vite, je m’étais fait une raison, cette trilogie démarrait mal avec les bases de J.J Abrams. Même si certains admettaient que ce film était correct, j’étais loin de cet avis.


Et puis est arrivé Ryan Johnson, à bord de son vaisseau spatial, avec sa vision de l’univers Star Wars. Star Wars épisode VIII, les Derniers Jedis était et est sans nul doute le plus mauvais film de cette trilogie. Les bases de J.J Abrams oubliés, Ryan Johnson avait sa propre histoire à raconter. Ceux qui ont trouvé ce film extraordinaire et beau, c’est leur point de vue, mais en ce qui me concerne je me suis ennuyé du début jusqu’à la fin.


Bon assez parlé du passé et parlons à présent de ce dernier chapitre. Après le cuisant échec de Johnson, J.J Abrams reprend la réalisation et développe ce qu’il avait prévu de faire à la base. Il reprend néanmoins certains points du prédécesseur et apporte quelque petites retouches à son scénario. En mettant ça ici, ensuite en changeant cela et puis en mettant cela et encore cela, et puis il faut mettre ça. On assemble le tout et on obtient ce résultat : Star Wars épisode IX, l’Ascension de Skywalker. Bon très franchement, ce titre de film n’est pas génial et ce scénario est des plus simplistes. Il fallait que le nom Skywalker puisse continuer d’exister. Alors Rey, bien qu’elle n’ait aucun lien avec la lignée, emprunt ce nom avec l’approbation de Luke et Leia. Et Anakin, est-ce qu’il approuve ? Ce neuvième opus et le dernier de la saga n’est pas mauvais mais pas non plus un franc succès. Mais bon, il faut bien ça pour inciter le spectateur à regarder ce film.


Les morts parlent. L’empereur Palpatine est donc de retour, il a échappé à la mort et réclame vengeance. Celui-ci se prépare à envahir la galaxie en exterminant toute Résistance et pour cela il a un plan : créer une flotte de destroyers, capables chacun de détruire une planète. Pendant ce temps, Rey va enfin découvrir le secret de ses origines et Kylo Ren devra choisir définitivement entre l’obscurité et la lumière. Ce film essaie tant bien que mal de montrer des trucs que l’épisode VIII aurait dû mettre en place, si Johnson n’avait pas fait n’importe quoi, mais malheureusement ça ne passe pas. Des personnages secondaires à qui on accorde à peine notre attention (comme par exemple : Zorii Bliss, la petite amie de Poe Dameron ; Rose Tico, qui dans l’épisode VIII servait déjà pas à grand-chose ; le retour bref et rapide de Lando Calrissian ; Maz Katana ; Jannah etc.). Après, plus loin dans le film tu découvres que Finn n’est pas le seul Stormtrooper à avoir déserté. Un sujet de scénario qui n’est pas assez exploité mais qui développe légèrement le personnage de Finn. Et pour finir, des scènes du film qui ne servent absolument à rien.


Deuxième point du film : J.J Abrams devait répondre aux questions posées de l’épisode VII. Comme par exemple : Qui sont les Chevaliers de Ren ? Ils sont donc introduits, mais malheureusement inexploités. Je vous présente les Chevaliers de Rien. Qui donc est Rey ? Elle est donc la petite-fille de l’empereur Palpatine, ça on a compris mais ça ne nous dit pas qui elle est. Pourquoi la Force est-elle aussi puissante chez Rey et Kylo ? Parce que tous les Jedis ne sont pas comme eux, ils sont une « dyade ». D’accord, et qu’est-ce que c’est que ce mot ? Et puis, comment est-il possible que le sabre laser choisisse son maître ? Question sans réponse. Et pour finir, le retour de Palpatine n’est tout simplement pas expliqué.


Rey est donc une Palpatine ! Ce qui n’est pas très surprenant, en ce qui me concerne. Seulement, rien n’est expliqué pour dire comment l’empereur a eu un enfant. J.J Abrams introduit le concept de « dyade » de la Force pour justifier le lien entre Rey et Kylo, ce qui explique qu’ils peuvent se parler sur de longue distance et peuvent s’envoyer des objets par la Force. Et à priori, Leia savait depuis le début que Rey était une Palpatine. Donc rien de bien extraordinaire.


Troisième point du film : il y a énormément d’incohérences et de références. Ces incohérences sont maladroites et donc vouées à l’échec, si j’ose dire. Abrams essaie du mieux qu’il peut de raviver la flamme qui s’éteint au fur et à mesure. Il a beau vouloir rendre le film attendrissant comme pour l’épisode VIII, ça ne marche pas vraiment. Il cherche à faire oublier les erreurs de Johnson, à ses risques et périls. Et il essaie de te mettre un peu l’esprit de l’épisode IV, V, VI et VII. Mais bon c’est comme ça et pas autrement. Je pense que tout le monde a noté la référence au premier film Star Wars : sur une planète, une fête qui a lieu seulement tous les 42 ans.


En ce qui concerne les effets visuels, les effets spéciaux, les lumières, les caméras et les scènes d’actions. Les effets visuels sont plutôt pas mal : la galaxie qui est vu par Rey est juste bien ; les planètes changent de celles qu’on a vues dernièrement, où on ne se contente pas d’une seule planète (1 planète morte avec des Sith, 1 planète désertique avec des sables mouvants, 1 planète océanique avec l’épave de l’étoile noir, 1 planète enneigée avec des maisons + la planète abandonné de l’épisode VIII). Les effets spéciaux sont limites satisfaisants : la Force au-delà des limites (transférer l’énergie d’un Jedi à un autre être, s’emparer des objets, léviter/voler les objets, manipuler l’esprit des personnes), les ricochets hyperspaciaux, le pouvoir du côté obscur (les éclairs) et le nouveau sabre laser de couleur jaune. Pour ce qui est de la lumière, à pars la planète morte avec des Sith où un coup il fait noir et un coup tu vois quelque chose (qui n’est pas génial), elle est plutôt bien rendue. La caméra fait des vas et vient à longueur de temps et passe d’une scène à une autre sans prévenir. Et pour finir les scènes d’actions du film sont trop rapide (comme la poursuite dans le désert). Les combats entre Kylo et Rey, on n’en retient qu’un seul sur trois. Et le combat galactique final n’est pas sensationnel. Et n’oublions pas la musique, signé John Williams, qui reprend les mêmes thèmes que les épisodes précédents mais toujours aussi bien.


Pour ce qui est du casting : Adam Driver c’est donné à fond dans son personnage. Dans les épisodes précédents, il n’était pas du tout convainquant au niveau des émotions, et là enfin on arrive à les ressentir. Il est capable de sourire et de pleurer. C’est donc le retour du Jedi, non pas celui d’Anakin Skywalker mais de Ben Solo. Alors qu’au début du film, Kylo reforge son masque avec un côté design on s’attendait à ce qu’il le garde jusqu’à la fin du film mais non, un coup il le porte, un coup l’enlève. Comme dans l’épisode VIII, il joue un anti-héros.


Daisy Ridley, dans son personnage de Rey, n’est pas mauvaise. On voit pendant une bonne partie du film qu’elle a peur et qu’elle a de la colère en elle, et comme la dit quelqu’un que je connais :


« la peur est le chemin du côté obscur : la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance. »


De plus, on voit son côté obscur. Et puis au final, elle nous sort une réplique déjà entendu quelque part : « Et moi je suis… tous les Jedis ».


John Boyega, dans le personnage de Finn, est juste quelque peu développé dans ce film mais sans importance. Il change totalement de celui qu’il était dans les deux épisodes précédents. On oublie son côté soldat, néanmoins il sait tirer sur les vaisseaux ennemis. Son aventure avec Rose Tico est dégagée et rencontre Jannah, pour vivre une version alternative de sa petite aventure solo sentimentale.


Carrie Fisher, dans le personnage de Leia, n’a malheureusement pas son lot de consolation. Un rôle mineur et à peine vraiment présente. Ils ont tout fait pour que Leia soit présente et importante dans l’introduction, mais après ça adieu. Sa mort est un mauvais cliché et le flashback où on nous montre une Leia jeune qui a été formée par Luke pour être une Jedi n’apporte rien au film.


Oscar Isaac, dans le personnage de Poe Dameron, reste toujours le même c’est-à-dire une tête brulée confronté à son orgueil et son destin de leader.


Quant au reste du casting, soit les personnages sont important mais seulement pendant une courte période du film (comme Palpatine, C-3PO, Lando Calrissian, Chewbacca) soit ce sont des personnages secondaires – des anciens ou des nouveaux – à qui on accorde peut notre attention (Général Hux, Général Pryde, Zorii Bliss, Babu Frik).


Conclusion, J.J Abrams a le budget, les compétences, les acteurs et le montage, mais malheureusement un scénario faible et trop simple. On s’attendait à une scène de fin unique mais au final, ça se termine sur un plan de caméra de déjà-vu.


Ce que je retiens de ce film, c’est un point final à la saga. Bye-bye Luke, Leia, Han et tous les autres.

BatDark
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le 16 janv. 2020

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