Le cirque est fini...

J'aime :
- Adam Driver et Daisy Ridley, deux vraies bonnes raisons de regarder l'intégralité de ces dernières trilogie de "Star Wars", avec ses hauts (l'épisode VIII) et ses bas (les épisodes VII et IX, donc celui-ci),
- toutes les scènes où Kylo Ren et Rey sont ensemble... et pas seulement parce que ce sont justement les deux acteurs précités qui les interprètent, mais parce qu'il y a - enfin - quelque chose de l'ordre du trouble, de l'ambiguïté sur l'écran,
- l'aspect Dark Fantasy de la dernière confrontation avec Palpatine et les Siths ressuscités, assez impressionnant,
- l'esthétique générale du film, très soignée, un net progrès par rapport à "l'époque Lucas", globalement affreusement kitsch et laide,
- la mise en scène de J.J. Abrams, à la fois dynamique et offrant une grande lisibilité aux scènes d'action comme à celles de guerre dans l'espace (... enfin, une fois passé la toute première partie du film, absurdement épuisante...),
- euh... Ah si, l'école d'escrime qui est venu faire une démonstration dans la salle de duels au sabre laser avant que le film commence : beaucoup plus convaincant que toute la CGI du monde,
- et c'est à peu près tout, mais ça a rendu l'expérience acceptable.

Je n'aime pas :
- Tout le reste, et en particulier...
- ... le scénario, gigantesque foutoir sans queue ni thème avec des McGuffins qui s'ignorent et un manque de logique qui provoque de réguliers éclats de rire dans une salle pourtant remplie de fans, mais qui a amené ma fille de 8 ans à me bombarder de questions une fois le film terminé ("mais comment... ? Mais pourquoi ...?"), questions aux quelles il est totalement impossible de répondre,
- ... la lâcheté de Abrams et de la maison Disney, qui ont jeté à la poubelle toutes les jolies intuitions du film précédent (les jedis, c'est de la foutaise, la vraie révolte viendra du peuple...) pour revenir en terrain beaucoup plus "sûr", mais également rebattu,
- ... le défilé ridicule de toutes les figures de la saga, dans un dernier tour de piste qui a tout du fan service sans imagination.

Mais, sincèrement, à l'idée que tout ce cirque commencé en 1977 soit enfin terminé - même si j'ai du mal, vraiment du mal à y croire, tant le côté obscur de la Force hollywoodienne / disneyenne est puissant -, je ressens encore en écrivant ces mots... UN INDICIBLE SOULAGEMENT.

[Critique écrite en 2019]