
Speed avait plutôt été une bonne surprise et avait cartonné pendant l'été 1994, la Fox se devait d'écrire rapidement une suite. Pari doublement raté car le film est sorti 3 ans après, a coûté 4 fois le prix du premier opus et est environ 10 fois plus pourrave que son prédécesseur.
Le film partait mal, le seul personnage d'une quelconque importance à reprendre son rôle est Sandra Bullock qui se demande pendant tout le film si elle est assez désespérée pour rester. La pauvre voulait tellement faire "Hope Floats" que le producteur lui a promis de financer sa bouse si elle survivait à l'épreuve, l'histoire a démontré qu'elle aurait mieux fait de changer d'orientation professionnelle.
Keanu Reeves, quand à lui, a trouvé le salut dans la fuite : quand on lui a présenté le script du film, il a préféré partir en courant et se mettre au théâtre. Comme quoi il n'a pas si mauvais goût...
Pour ce qui est du scénario, ne cherchez pas. Les scénaristes n'arrivent même pas à expliquer la disparition du rôle principal de manière convaincante. Expliquer le lien entre le titre et une prise d'otages sur un bateau de croisière aurait été une prouesse qui aurait mérité une récompense à elle seule. Le film ratera de peu le Razzie Award du pire scénar grâce à Kevin Costner et son "Postman".
Ah oui, détail croustillant : les seul critiques a avoir aimé le film (d'après Rotten Tomatoes) sont crédités comme il se doit en gros sur l'affiche. C'est Roger Ebert et son acolyte Gene Siskel qui devaient avoir méchamment abusé la veille et lui ont donc probablement donné "Two thumbs up" dans le doute.