Se guérir d'une Marnie...
En sortant de la projection, j’avais la franche impression d’avoir assisté à une sorte d’adaptation d’un genre de livre qui a fait la gloire de « La bibliothèque rose » jadis, retravaillé façon « Candy ». Un peu de mystère, des serments d’amitié en veux-tu en voilà, un univers qui oscille entre réalisme et fantastique. Cela tient sans doute à ce que l’histoire est tirée d’un roman anglais (on ressent fortement l’influence), ce qui provoque un décalage, une sorte de désincarnation de ce que nous propose habituellement les films japonais d’animation. Tout en joliesse, entre rose et de bleu évanescents, on se laisse quand même bercer par l’histoire. D’autant plus que la plastique de ce dessin animé est soignée, et quelques scènes, paysages ou situations sont magnifiquement rendus. Il aurait fallu aller au bout de la démarche dans le côté sombre (constamment effleuré) et faire de cet univers parallèle qu’il soit aussi fascinant, qu’inquiétant. Le film aurait sans doute perdu en guimauve, mais gagné en crédibilité… Pas sur que le studio de Miyazaki (très mal en point depuis sa retraite) se remette de ce nouvel échec. Dommage !