Rien de tel qu'une mise au vert, à l'air pur de la campagne dans un écrin de nature luxuriante pour se remettre de ses bobos au corps et à l'âme.
Anna quitte ainsi la ville pour l'arrière pays rural, emportant dans ses bagages douleurs et secrets.
Anna va ramer, Anna va chialer, Anna va rêver, Anna va délirer, Anna va se réaliser. Cette transformation de chenille en papillon suit un rythme qui lui est propre, ni linéaire, ni crescendo et c'est là l'une des forces du métrage. A la lenteur de l'avancée inexorable, de violentes accélérations, des pauses et des détours dressent délicatement ce chaos émotionnel de la métamorphose. Des maladresses narratives dans la volonté de tout expliquer viennent toutefois en atténuer l'impact.
En dépit de quelques faiblesses , magnifiquement mis en image, les souvenirs de cette quête de soi resteront longtemps vivaces.