Si par son titre, un aspect de l’intrigue -la relation de la fille avec la mère pianiste- et son origine scandinave, ce film évoque « Sonate d’Automne » d’Ingmar Bergmann, il en est aussi lointain que proche.
L’hiver en Norvège. Roos arrive chez sa mère et son jeune frère dans la campagne norvégienne. Pianiste célèbre, la mère de Roos vit dans une belle propriété, donne des leçons de piano et élève des chiens de traineau. Son jeune frère est passionné par les prises de sons. Roos retrouve aussi son ancien amant. On découvre que la relation mère fille est difficile, avec beaucoup de froideur de la part de la mère. Voici le début de l’histoire.
Boudewijn Koole met en place un univers sonore, comme pour faire écho à la passion du frère de Roos. Chaque bruit naturel ou artificiel est important et se fond parfois dans l’harmonie offerte par des plages musicales ou des morceaux de piano. Le réalisateur crée aussi un univers visuel, avec une palette de couleurs froides, si ce n’est le bonnet jaune de Roos, au coeur de l’hiver norvégien : l’espace des chiens, la forêt, le lac enneigé, les stalactites de glace, l’intérieur feutré de la maison…
Ce cadre sonore et visuel est comme un écrin pour la glaciale relation mère-fille, pour l’amour complice du frère et de la soeur, pour la fragilité de Roos et donne vie à tout un monde d’émotions.
J’ai eu un vrai coup de coeur pour ce film !
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