Il est souvent d'usage de critiquer les films scandinaves pour leur froideur, celle du jeu de leurs acteurs comme des paysages souvent hivernaux qu'ils nous dévoilent. La mélodie de ce film est tout à fait dissonante à cette coutume.
La chaleur, certes tiède, la passion, certes contenue, finit pourtant par déborder de ces personnages résolument volcaniques.
Lorsque la vie nous file sous les doigts comme de la poudreuse, chaque journée est l'occasion de la dévorer à pleine dent.
L'image y est continuellement saupoudrée d'un filtre neigeux, souvent discret, des fois légèrement agaçant, mais symboliquement fort de sens.
Un long métrage qui surprend par sa profondeur sensorielle, qui s'écoute aussi bien qu'il se voit. La mort n'y est pas caractérisée par le silence, mais plutôt le bruit de la glace qui craque...
La nature, imperturbable, semble avoir depuis longtemps accepter l'idée même de l’éphémère, Roos et sa famille s'en inspireront pour accepter un deuil inéluctable et achever une partition familiale incomplète.
Sortie nationale le 18 Avril.