Je n'avais déjà pas été fan du biopic qu'Olivier Dahan avait réalisé sur Edith Piaf. Il récidive dans ce genre, après "Grâce", s'attaquant à celle de Simone Veil. Si l'on ne peut pas reprocher la reconstitution fidèle des costumes et des décors, salués aux Césars, la décision de hacher dans tous les sens les souvenirs de la grande femme est discutable, car elle perd même le spectateur avertis, et risque de dissuader le novice. Du fait de ces incessants allers-retours entre les époques, le film manque d'une orientation, d'une colonne vertébrale qui aurait permis de s'attacher à la personnalité, au lieu de la laisser parfois en plan. De plus, cela ne rend pas honneur au travail réalisé par Rebecca Maarder et Elsa Zylberstein qui incarnent à elles deux la vie de cette femme d'exception. Bien dommage.