Je suis une néophyte de Silent Hill. J'ai brièvement testé les quatre premiers mais j'ai de suite accroché à l'univers et à l'histoire qu'un ami m'a racontée en forçant sur les moults détails qu'elle comporte.
Malheureusement je supporte pas ce genre de jeux plus de dix minutes (la pétoche, j'ai). On peut pas dire que j'y ai joué donc. Mais l'univers... wouah. Grosse fan.
C'est donc dans cette optique que j'ai regardé le film, et sous ce regard que je le critiquerai (brièvement).
De ce que j'en ai vu, l'univers est bien retranscrit. L'ambiance mystérieuse, angoissante et parfois écœurante des jeux est présente. Grand moment quand la sirène retentit et que Rose se retrouve soudain dans le noir... un vrai panard.
Je trouve que reprendre les musique d'Akira Yamaoka était une bonne idée. Ça doit faire plaisir aux fans du jeu, et ça plonge très bien les néophytes dans l'ambiance. Et puis "You're not there" en générique de fin, miam. Miam, vraiment.
Bon, je n'ai pas trouvé logique la présence de Pyramid Head dans le film (pas plus que dans SH Homecoming ou Origins me direz-vous, puisqu'il a avant tout sa place dans Silent Hill 2 d'après ce que j'ai compris), mais il eût en effet été dommage de faire une adaptation cinématographique du jeu sans y mettre une icône de ce genre.
Un peu dommage aussi que certains personnages, comme la mère d'Alessa, soient revus au nom du manichéisme - les méchants fanatiques contre la pauvre enfant qui veut se venger... euh... ouais... manichéisme ? Non, on ne peut pas dire qu'Alessa soit un ange... mais bon, Rose clame quand même son innocence, et blâme sa corruption sur le dos des habitants de Silent Hill.
Le scénario m'a laissée un peu perplexe : Alessa, torturée, détruite physiquement et psychologiquement parce qu'elle serait née de père inconnu ? Quand on compare aux raisons initiales dans SH1, vous m'avouerez que c'est... sensiblement différent. Et pas vraiment dans le bon sens.
En même temps, je pardonne facilement ces détails puisque je ne pense pas que cette adaptation devait respecter le scénario du jeu mais plutôt retranscrire l'univers à la fois dérangeant et... poétique, oserais-je dire, des jeux. Mieux valait ne pas perdre les néophytes dans toutes les explications relatives au déroulement de l'histoire et leur offrir un joli voyage à Silent Hill. Qu'ils aient éventuellement envie d'y revenir. De ce côté-là, c'est réussi.
La boucherie finale ? J'ai bien aimé. Grand moment de bonheur quand Alessa se met à danser sous la "pluie".